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Le Pentagone prépare des plans d’urgence concernant le Nigeria après des menaces publiques du président américain de déployer des forces pour « arrêter la persécution des chrétiens », selon des informations relayées par plusieurs médias. La Maison-Blanche a indiqué que le département de la Défense travaille, sous la direction du président, sur des options possibles pour répondre à ce qu’il qualifie de tueries ciblant des croyants.
Des éléments de la Commandement des forces américaines en Afrique (AFRICOM) ont été convoqués de façon inattendue après une publication du président. Cette mobilisation a accentué les tensions diplomatiques entre Washington et Abuja.
Chronologie des faits
Les événements se sont emballés en quelques heures. Voici les points saillants :
- Le président a vu un reportage à la télévision sur des attaques visant des chrétiens au Nigeria, ce qui l’a poussé à demander des éclaircissements immédiats.
- Selon des sources citées par la presse, il s’est dit très en colère et a exigé davantage d’informations sur les violences.
- Il a menacé de déployer des troupes américaines au Nigeria ou de mener des frappes aériennes pour stopper ce qu’il décrit comme le massacre d’un grand nombre de chrétiens.
- La Maison-Blanche a précisé que toute annonce officielle concernant une intervention proviendrait directement du président.
Réactions d’Abuja
Le gouvernement nigérian a exprimé sa stupeur face à l’éventualité d’une intervention étrangère. Les autorités ont réagi avec prudence tout en affirmant leur volonté de coopération.
Un conseiller du président nigérian a déclaré que le pays accueillerait une aide américaine à condition que son intégrité territoriale soit respectée. Il a par ailleurs tenté d’apaiser les tensions en soulignant l’importance d’un dialogue entre les dirigeants des deux pays.
Le président nigérian, récemment accusé de laxisme sur les questions religieuses, a défendu les efforts de son gouvernement pour protéger la liberté de culte et la sécurité des citoyens.
Contexte démographique et ethnique
Le Nigeria compte plus de 220 millions d’habitants selon les chiffres de la Banque mondiale pour 2023. La population se répartit en quelque 250 groupes ethniques, avec une forte diversité culturelle et religieuse.
Les musulmans sont majoritairement concentrés au nord du pays, tandis que les chrétiens dominent le sud. Cette distribution géographique contribue aux tensions régionales et aux perceptions de conflit religieux.
Violences intercommunautaires et causes profondes
Les affrontements récents dans l’État de Plateau et d’autres régions du « ceinture centrale » opposent souvent des agriculteurs majoritairement chrétiens à des éleveurs musulmans, principalement de l’ethnie peule (Fulani).
Ces violences ont fait des centaines de morts, ont incendié des villages et provoqué des déplacements massifs. Des attaques de représailles visant des éleveurs ou leur bétail ont également causé des pertes humaines, parfois moins couvertes par les médias.
Des experts estiment que, derrière les apparences ethniques ou religieuses, les causes profondes incluent une mauvaise gestion des terres, la raréfaction des ressources et l’absence d’autorité efficace dans les zones rurales.
Présence de groupes armés et menaces sécuritaires
Outre les conflits intercommunautaires, le Nigeria doit faire face à des insurrections armées persistantes. Le groupe Boko Haram reste actif dans le nord-est, tandis que d’autres groupes armés opèrent dans le nord-ouest.
Ces foyers d’instabilité entraînent un nombre élevé de victimes civiles et compliquent la tâche des autorités nationales pour restaurer l’ordre et protéger les communautés vulnérables.
Implications diplomatiques
La perspective d’une intervention militaire américaine — même seulement sous forme d’options étudiées par le Pentagone — risque d’exacerber les frictions entre les deux capitales. Les discussions en cours pourraient influencer les relations bilatérales et la coopération sécuritaire à long terme.
Alors que Washington explore des mesures pour répondre aux violences, les observateurs craignent que des actions unilatérales ne compliquent la résolution des causes profondes des conflits internes au Nigeria.