La fusée Ariane 6 a décollé du centre spatial de Kourou avec le satellite Sentinel-1D, dans le cadre du programme Copernicus, marquant une étape clé pour l’autonomie spatiale européenne. Le lancement a été suivi de la séparation du lanceur et du satellite environ 33 minutes et 51 secondes après le décollage, selon les premiers communiqués des agences. Des éléments indiquent des heures légèrement différentes selon les fuseaux horaires: AFP évoque un décollage à 18 h 02 locales, tandis que Le Télégramme rapporte 22 h 02 heure locale métropolitaine; d’autres descriptions précisent la durée de vol et l’objectif orbital. Sentinel-1D pèse plus de deux tonnes et doit atteindre une orbite héliosynchrone à 693 kilomètres d’altitude pour offrir des images comparables jour après jour. Cette mission, troisième vol commercial d’Ariane 6 depuis sa mise en service, s’inscrit dans une série de lancements visant à rétablir l’autonomie européenne dans l’accès à l’espace; son développement et ses performances sont suivis de près par les autorités et les partenaires industriels. Sentinel-1D, comme Sentinel-1C (lancé en 2024), est destiné à remplacer Sentinel-1A (2014) à la fin de sa vie opérationnelle et à maintenir la capacité d’observation continue du programme Copernicus.

Ariane 6 et Sentinel-1D : une étape clé pour l’autonomie spatiale européenne
Le vol du lanceur et du satellite s’inscrit dans le cadre du programme Copernicus et de l’observation de la Terre. Sentinel-1D, fabriqué par Thales Alenia Space, est conçu pour acquérir des images radar quelles que soient les conditions météorologiques et de jour comme de nuit, apportant des données essentielles sur l’évolution du climat, la glace de mer, les icebergs et les glaciers, ainsi que sur les déversements d’hydrocarbures et la déforestation. Le duo Sentinel-1D et Sentinel-1C doit maintenir un cycle de revisite régulier qui assure une couverture quasi continue de nombreuses zones. Le troisième vol commercial d’Ariane 6 depuis sa mise en service, cette mission confirme la capacité européenne à maintenir une cadence de lancements dans un contexte géopolitique tendu et renforce l’objectif d’autonomie d’accès à l’espace.
La durée de vie prévue du Sentinel-1D est de sept ans et demi. Il doit rejoindre Sentinel-1C, lancé en décembre 2024, et remplacer Sentinel-1A, lancé en 2014 et qui approche de sa fin de vie opérationnelle. Le système est conçu pour assurer le maintien du cycle de revisite de six jours et est équipé de récepteurs Galileo afin d’améliorer le positionnement en orbite. « Ces satellites fonctionnent par deux, ils sont très similaires, presque identiques », a expliqué Pier Bargellini, responsable du programme Copernicus à l’Agence spatiale européenne, à l’issue d’une conférence de presse.
Le président exécutif d’Arianespace, David Cavaillolès, a salué la précision du tir et a déclaré: « Ça permet au client d’utiliser son satellite plus longtemps, car il n’a pas besoin d’utiliser son carburant pour se mettre sur la bonne orbite », a-t-il expliqué après le décollage. Au moins un quatrième vol commercial d’Ariane 6 est prévu d’ici la fin de l’année. À la mi-septembre, Arianespace avait révisé en baisse, à quatre contre cinq auparavant, le nombre de lancements commerciaux d’Ariane 6 en 2025, mais promis d’à peu près doubler ce chiffre en 2026. Avec ces lancements d’Ariane 6, l’Europe retrouve son autonomie d’accès à l’espace, crucial dans un contexte de rapprochement entre les États-Unis et la Russie.

Des données environnementales au service du climat et de la sécurité
La mission Sentinel-1D est explicitement destinée à l’observation environnementale et climatique. En complément de Sentinel-1C, elle vise à assurer un flux d’informations sur l’évolution des glaces, les inondations, la déforestation et les déversements d’hydrocarbures, fournissant des données vitales pour scientifiques et autorités publiques à travers le monde. Le duo Sentinel-1D/1C est conçu pour préserver le cycle de revisite de six jours et les instruments radar opérationnels permettent d’obtenir des images même dans des conditions météorologiques défavorables, renforçant la résilience des observations.
La mission s’inscrit dans le cadre plus large du programme Copernicus, qui constitue une composante clé de l’observation de la Terre de l’Union européenne. Sentinel-1D est équipée de récepteurs et de capacités destinées à faciliter le positionnement et à améliorer la précision des mesures, ce qui est crucial pour l’analyse des phénomènes météorologiques et des évolutions climatiques. « Ces satellites fonctionnent par deux, ils sont très similaires, presque identiques », a précisé Pier Bargellini, impliqué dans le programme Copernicus à l’Agence spatiale européenne. Le président exécutif d’Arianespace a quant à lui souligné que la précision du tir permet au client d’utiliser son satellite plus longtemps, sans recourir à des manœuvres de rééquilibrage coûteuses en carburant.
Enfin, le lancement intervient dans un calendrier où le nombre de lancements commerciaux d’Ariane 6 a été révisé à la baisse pour 2025, tout en restant orienté vers un doublement des capacités en 2026, ce qui souligne l’engagement européen à maintenir une cadence soutenue pour les besoins opérationnels et scientifiques du continent. Le contexte international rend encore plus pertinent l’objectif d’autonomie d’accès à l’espace pour l’Europe, alors que les pays partenaires surveillent de près les avancées technologiques et les capacités d’observation du terrestre.