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Le président vénézuélien Nicolás Maduro a réaffirmé son engagement à défendre la souveraineté du Venezuela face à ce qu’il qualifie de « menaces impérialistes de l’extrême droite », alors que s’intensifient les craintes d’une possible intervention militaire des États-Unis. Lors d’un rassemblement de masse organisé mardi par la direction du Parti socialiste, Maduro a assuré que le peuple et l’armée résisteraient à toute agression extérieure.
Le président a affirmé que « la victoire sera l’alliée de la nation » et répété que les États-Unis ne pourraient pas prendre le contrôle du pays « quoi qu’ils fassent et quelle que soit la manière », soutenant que le Venezuela est « invincible ».
Contexte et accusations
Dans une intervention télévisée mardi, Maduro a déclaré que le Venezuela fait face à « une attaque multi‑volets » de la part de Washington, en référence aux mouvements militaires importants des États‑Unis dans la région des Caraïbes.
Il a insisté : « Ils ne pourront pas vaincre le Venezuela, comme ils ont échoué auparavant, ils n’y parviendront jamais. » L’appel visait à mobiliser l’opinion publique en soutien au gouvernement face à ce qu’il présente comme une tentative d’ingérence.
Le message de Cuba : avertissement contre une intervention
Cuba a accusé les États‑Unis de chercher à renverser le gouvernement de Maduro par la force, qualifiant les mouvements militaires américains dans la région de « menace excessive et agressive ».
Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, a averti dans un communiqué que toute tentative de renversement serait « une démarche extrêmement grave et irresponsable » et constituerait « une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies ».
Il a ajouté que la poursuite de cette voie pourrait entraîner « un nombre incalculable de victimes » et déclencher des scénarios de violence et de chaos inimaginables, appelant le peuple américain à mettre fin à ce qu’il a qualifié de folie.
Allégations et réunions à la Maison Blanche
Selon des sources américaines informées, Washington aurait tenu récemment une série de réunions de haut niveau à la Maison Blanche pour examiner des options d’opérations militaires potentielles contre le Venezuela, y compris une intervention directe visant à renverser Maduro.
Malgré ces informations, le président américain Donald Trump a à plusieurs reprises nié vouloir changer le régime à Caracas. Maduro, pour sa part, accuse l’administration Trump de travailler à son renversement et affirme que les Vénézuéliens, avec le concours des forces armées, résisteront à toute tentative d’ingérence extérieure.
Renforcement militaire américain dans la région
Washington a déployé des renforts militaires dans la zone, comprenant :
- des avions de combat de type F‑35,
- des navires de guerre et un sous‑marin nucléaire,
- l’arrivée récente du porte‑avions Gerald R. Ford dans la zone Amérique latine, embarquant plus de 75 avions et plus de 5 000 militaires.
Ces mouvements font suite à des frappes menées par les forces américaines ces deux derniers mois contre des embarcations au large des côtes vénézuéliennes, selon les mêmes sources.
En août dernier, le président Trump a signé un décret élargissant l’emploi des forces armées pour lutter contre les cartels de drogue en Amérique latine, décision qui s’inscrit dans ce contexte de présence militaire accrue.
Mobilisation et préparation à la défense
En réponse, Nicolás Maduro a annoncé la mobilisation d’une force de 4,5 millions de personnes pour se préparer à repousser toute attaque éventuelle. Il s’agit d’un appel à la fois aux civils et aux forces armées pour organiser la défense nationale.
Le message envoyé par le gouvernement vénézuélien combine appel à l’unité nationale et dénonciation d’une ingérence étrangère, insistant sur la souveraineté du Venezuela et la détermination à la préserver.
Enjeux et perspectives
La situation reste tendue dans les Caraïbes, où la présence militaire accrue et les déclarations hostiles de part et d’autre multiplient les risques d’escalade. Les avertissements de Cuba et les mobilisations vénézuéliennes mettent en évidence la crainte d’une confrontation directe capable de provoquer des conséquences régionales graves.
Les prochains jours et semaines seront cruciaux pour observer si les diplomaties parviennent à désamorcer les tensions ou si la dynamique militaire impose une nouvelle normalité de confrontation dans la région.