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Trump exige des avancées pour participer aux pourparlers sur l’Ukraine

by Sara
Ukraine, Russie, États-Unis, Union européenne, France, Allemagne, Royaume-Uni, Belgique

Le président américain Donald Trump a exprimé son agacement face aux nombreuses réunions consacrées à la guerre en Ukraine, affirmant que les États-Unis ne participeront aux pourparlers en Europe que s’ils estiment qu’il existe une « bonne chance » d’avancer vers un cessez‑le‑feu. Il a indiqué aux journalistes, jeudi, que Washington enverrait un représentant en début de semaine prochaine seulement si les conditions semblaient propices à un accord concret.

Conditions posées par Washington

Trump a précisé : « Nous irons à la réunion samedi en Europe si nous pensons qu’il y a une bonne opportunité. Nous ne souhaitons pas perdre trop de temps si ce n’est pas le cas. »

La porte‑parole de la Maison‑Blanche, Caroline Leavitt, a déclaré aux journalistes que le président en avait assez des réunions qui semblent rarement aboutir à une solution pour mettre fin au conflit.

Mercredi, Trump a eu des entretiens téléphoniques avec les dirigeants de la France, de l’Allemagne et du Royaume‑Uni, évoquant la possibilité d’échanges en Europe en début de semaine prochaine.

Points de désaccord entre Kiev et Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a laissé entendre jeudi qu’il n’y avait pas de changement fondamental dans la position américaine depuis l’envoi, le mois dernier, d’un plan en 28 points considéré comme aligné sur plusieurs exigences russes.

Zelensky a affirmé que, selon ce plan, les États‑Unis souhaiteraient que l’Ukraine retire seule des forces de certaines parties de la région de Donetsk, où serait instaurée une « zone économique libre » démilitarisée entre les armées.

De son côté, le plan américain prévoit que la Russie maintienne ses positions actuelles dans le sud du pays, tout en retirant certaines troupes de zones du nord que le président russe Vladimir Poutine a pourtant proclamées rattachées à la Russie.

  • L’Ukraine a étudié le plan et envoyé à Washington un contre‑projet de 20 points, dont les détails complets n’ont pas été rendus publics.
  • Zelensky a identifié deux points de désaccord majeurs : la région de Donetsk et la centrale nucléaire de Zaporijia.
  • Il a également rejeté l’idée d’un retrait unilatéral ukrainien de secteurs de Donetsk et réaffirmé que toute cession de territoire doit être approuvée par les Ukrainiens, niant tout « droit » constitutionnel ou moral à abandonner des terres.

La version américaine du plan prévoit par ailleurs un retrait des forces russes de territoires occupés dans les régions de Kharkiv, Soumy et Dnipropetrovsk, trois régions dont Moscou n’a pas officiellement revendiqué la souveraineté.

Rappel : en 2022, la Russie a annoncé l’annexion de Donetsk, Kherson, Louhansk et Zaporijia malgré un contrôle militaire incomplet sur ces territoires.

Une semaine qualifiée de « décisive »

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a estimé jeudi soir que « la semaine prochaine sera décisive » pour l’Ukraine, réitérant l’appel à un « paix juste et durable ». Elle a précisé que durable signifie l’absence de germes de conflit futur et le respect de la sécurité européenne dans son ensemble.

Von der Leyen a indiqué avoir échangé avec les partenaires du « groupe des volontaires » qui soutiennent Kiev. L’enjeu financier pour l’Ukraine figure au cœur des discussions prévues.

  • Le 18 décembre, les dirigeants de l’Union européenne se réuniront à Bruxelles pour débattre d’un mécanisme de financement de l’Ukraine.
  • Une option évoquée consiste à mobiliser des actifs russes gelés en Europe pour contribuer au financement.
  • La Belgique oppose toutefois son veto à l’utilisation unilatérale de ces actifs, car une part importante des réserves de la banque centrale russe est gelée sur son territoire.

Le Premier ministre belge Bart De Wever a averti qu’il n’acceptera pas que la Belgique assume seule les conséquences juridiques ou financières et demande des garanties contraignantes et signées par les États membres au moment de la décision.

Situation militaire sur le terrain

Sur le front, la Russie poursuit des avancées progressives, bénéficiant d’un avantage numérique et militaire. Les analystes notent un rythme d’avancée plus soutenu pour l’armée russe ces dernières semaines.

Jeudi, les autorités russes ont annoncé la prise de la ville de Siversk, dans la région de Donetsk, indiquant une progression à la cadence la plus rapide depuis un an selon une analyse de l’AFP.

Cependant, le commandement ukrainien de la région orientale a démenti la chute de Siversk, affirmant que la localité « reste sous le contrôle des forces armées ukrainiennes ».

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/12/12/%d8%aa%d8%b1%d8%a7%d9%85%d8%a8-%d9%85%d8%b3%d8%aa%d8%a7%d8%a1-%d9%85%d9%86-%d9%85%d9%88%d8%a7%d9%82%d9%81-%d9%83%d9%8a%d9%8a%d9%81-%d9%88%d9%85%d9%88%d8%b3%d9%83%d9%88

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