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Face aux destructions massives causées par le passage du cyclone Melissa, l’UNESCO mobilise ses ressources pour venir en aide au système éducatif de la Jamaïque. L’organisation onusienne lance une évaluation complète des dégâts afin de piloter un plan de reconstruction axé sur la résilience scolaire et la continuité pédagogique.
Une évaluation stratégique pour « mieux reconstruire »
À la demande du ministère de l’Éducation, des Compétences, de la Jeunesse et de l’Information (MOESYI) de la Jamaïque, le bureau de l’UNESCO pour les Caraïbes a initié une Évaluation des besoins après catastrophe (PDNA). Cette démarche rigoureuse, basée sur une méthodologie internationale éprouvée, vise à quantifier l’impact du cyclone Melissa sur les infrastructures scolaires, les enseignants et les élèves.
L’objectif n’est pas seulement de réparer, mais de transformer l’épreuve en opportunité pour « mieux reconstruire » (build back better). Les données recueillies permettront d’élaborer une stratégie nationale fondée sur des preuves, garantissant que les futures écoles soient plus sûres et capables de maintenir l’enseignement même face à de nouvelles tempêtes. La résilience scolaire est désormais au cœur des priorités pour protéger le droit à l’éducation dans la région.
Soutien d’urgence aux élèves et aux futurs enseignants
Au-delà de l’évaluation structurelle, l’UNESCO déploie des mesures immédiates pour atténuer les perturbations scolaires. L’organisation s’est engagée à financer l’impression de supports pédagogiques et de cahiers d’exercices pour les élèves de la septième à la neuvième année, assurant ainsi un minimum de continuité dans les apprentissages.
L’enseignement supérieur n’est pas en reste. Une attention particulière est portée au Sam Sharpe Teachers’ College, où 100 élèves-enseignants recevront des bourses ciblées. Ce soutien financier couvrira le logement, le transport et le matériel didactique. Ce programme vise spécifiquement les jeunes femmes issues des paroisses les plus touchées, renforçant ainsi le rôle central des femmes dans le corps enseignant et prévenant l’abandon de leur formation.
Protéger la recherche scientifique féminine
Le secteur de la recherche scientifique, dont les laboratoires et les ressources ont été endommagés, fait également l’objet d’une intervention spécifique. Les jeunes chercheuses en début de carrière dans les domaines STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) ont vu leur accès aux infrastructures académiques brutalement restreint.
Pour contrer ce recul potentiel, l’UNESCO, en partenariat avec l’Université des Indes occidentales (Campus de Mona), a lancé l’initiative Women in Science Emergency (WISE). Ce fonds d’urgence offre une aide financière rapide à 20 femmes scientifiques de niveau supérieur. L’ambition est claire : maintenir les projets de recherche sur les rails et préserver les acquis en matière d’égalité des genres dans les sciences.
Comme l’a souligné Eric Falt, directeur régional de l’UNESCO : « L’UNESCO se tient fermement aux côtés de la Jamaïque alors qu’elle reconstruit son système éducatif après cette tempête dévastatrice. Nous continuerons à soutenir le pays pour rétablir un apprentissage sûr et résilient pour chaque enfant. »