Plusieurs agriculteurs se sont rassemblés devant la préfecture de Limoges le lundi 22 décembre, alors que Maurice Barate prenait ses fonctions de préfet de la Haute-Vienne. Une vingtaine d’agriculteurs ont encerclé le bâtiment entre l’avenue de la Libération et la rue de la Préfecture pour signifier leur mécontentement.

« Nous venons accueillir le nouveau préfet avec ces feux de la colère car il faut qu’on reparle de tous les problèmes agricoles », expliquait Boris Bulan, président de la FDSEA de la Haute-Vienne. Et de lister pêle-mêle : la taxe carbone sur les engrais, le Mercosur qui risque de nous impacter énormément, tout ce qui est sanitaire entre tuberculose bovine et DNC (dermatose nodulaire contagieuse), etc. Il y a un ras-le-bol général et après les grandes manifestations d’il y a deux ans, on n’avance pas.
Dans son communiqué de presse, la FDSEA 87 estime en effet qu’il est temps de sortir des demi-mesures et que l’État apporte des réponses sanitaires, économiques et politiques à la hauteur des enjeux.
« On sait qu’il y a un protocole quand un préfet arrive », poursuivait Julien Bonneaud, secrétaire général de la FDSEA de la Haute-Vienne. « On n’est pas contre, on respecte bien sûr, mais on veut, nous aussi, être reçus car les problèmes sont vraiment profonds et nous avons des revendications. »
Radars bâchés
La FDSEA 87 a également lancé ces derniers jours, sur ses réseaux sociaux, un appel à mobilisation pour une opération bâchage de radars. Plusieurs radars, un peu partout dans le département, ont ainsi été bâchés avec la mention « Joyeux Noël FDSEA 87 ».