Accueil ActualitéZelensky: Miami proche d’un accord, la Russie refuse le cessez‑le‑feu

Zelensky: Miami proche d’un accord, la Russie refuse le cessez‑le‑feu

par Sara
Ukraine, Russie, États‑Unis, Union européenne

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré lundi que les négociations menées à Miami avec les États‑Unis et des pays européens, visant à mettre un terme à près de quatre ans de conflit avec la Russie, sont « très proches d’un résultat réel ». Selon lui, les avancées observées donnent matière à espoir pour une issue concrète.

Les pourparlers à Miami ont réuni la délégation ukrainienne conduite par Rustem Omerov et des représentants européens, en série de rencontres avec des émissaires américains, notamment ces derniers jours en Floride. En parallèle, le négociateur russe Kirill Dmitriev, envoyé du président Vladimir Poutine pour les questions d’investissement, a tenu des entretiens séparés avec des responsables américains sur place.

Les équipes ukrainiennes et russes doivent désormais regagner leurs capitales pour faire rapport des discussions. Zelensky a souligné que « tout semble digne d’intérêt », évoquant le travail conjoint de l’Ukraine et des États‑Unis et rappelant que les négociations à Miami sont « très proches » d’une percée tangible.

Parmi les éléments examinés figure une feuille de route en vingt points proposée par des envoyés américains. Zelensky a reconnu que ce plan n’était pas parfait et que des points faisaient encore l’objet de débats, mais il a précisé que la proposition existait et faisait l’objet de discussions prolongées après qu’un premier projet eut été critiqué pour sembler trop favorable à Moscou.

Dans son allocution vidéo du soir, le président ukrainien a insisté sur la question centrale : savoir si les États‑Unis obtiendront une réponse de la Russie et si celle‑ci manifestera une volonté réelle de se détourner de l’agression. Il a ajouté que le maintien de la pression sur le Kremlin restait essentiel pour réduire la capacité russe à poursuivre les opérations militaires.

Position de Moscou

De son côté, la Russie refuse l’idée d’un cessez‑le‑feu temporaire. Le vice‑ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a affirmé que cette option ne contribuerait pas à faire progresser la résolution de la crise. Il a dit soutenir un arrêt des hostilités uniquement dans le cadre d’un accord traitant des causes profondes du conflit et garantissant des aspects constitutionnels évoqués par Moscou.

Riabkov a en outre accusé certains pays, sans les nommer, de vouloir saper les efforts visant à arrêter la guerre et a demandé à l’administration américaine d’agir plus fermement contre ces tentatives. Il a insisté sur la détermination de la Russie à poursuivre le dialogue avec Washington pour chercher une solution.

Le porte‑parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a de son côté tempéré l’interprétation des entretiens de Miami, estimant qu’il ne fallait pas y voir une « percée ». Selon lui, les discussions se poursuivront de manière prudente, au niveau des experts, et Moscou attend des précisions sur la manière dont Washington travaille avec les Européens et l’Ukraine avant d’évaluer la conformité des propositions à ce qu’il a qualifié « d’esprit d’Anchorage ».

Rappelons que la rencontre dite d’Anchorage, où s’étaient entretenus l’ancien président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine, avait laissé la porte ouverte à des discussions d’experts sur des critères possibles, notamment territoriaux et de garanties de sécurité. Cet héritage diplomatique est aujourd’hui cité comme point de référence par Moscou.

Depuis le 24 février 2022, la Russie a lancé une offensive militaire contre l’Ukraine. Pour mettre fin aux hostilités, Moscou exige notamment le renoncement de Kiev à rejoindre des structures militaires occidentales, une condition systématiquement rejetée par l’Ukraine, qui considère cela comme une ingérence dans ses affaires souveraines.

Alors que les délégations doivent désormais faire le point dans leurs capitales, l’issue des négociations à Miami reste incertaine : les discussions ont rapproché les parties sur certaines propositions, mais l’opposition russe à un cessez‑le‑feu temporaire et la nécessité d’accords sur des garanties politiques et territoriales rendent toute accord final encore difficile à anticiper.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/12/23/%d8%b2%d9%8a%d9%84%d9%8a%d9%86%d8%b3%d9%83%d9%8a-%d9%8a%d8%b9%d9%84%d9%82-%d8%b9%d9%84%d9%89-%d9%85%d8%ad%d8%a7%d8%af%d8%ab%d8%a7%d8%aa-%d9%85%d9%8a%d8%a7%d9%85%d9%8a

Cela pourrait vous intéresser

Laisser un commentaire