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Une frappe américaine en Pacifique a fait au moins un mort après l’attaque d’un navire suspecté de transporter de la drogue, a annoncé l’armée américaine, alors que les tensions verbales entre Washington et Caracas s’intensifient. Cette opération, qualifiée par les forces américaines de « frappe américaine Pacifique », intervient au moment où les États‑Unis multiplient les actions contre des embarcations qu’ils soupçonnent de participer au trafic de stupéfiants.
Frappe en haute mer
La Southern Command a indiqué qu’une force interarmes, baptisée Southern Spear, a mené une « frappe cinétique » contre une « low‑profile vessel » opérée, selon elle, par des organisations désignées comme terroristes. L’attaque a eu lieu en eaux internationales à l’est de l’océan Pacifique et a entraîné la mort d’une personne.
Ces opérations ne sont pas isolées : Washington affirme avoir détruit près de trente embarcations et causé la mort d’au moins 104 personnes lors d’une série d’interventions récentes dans la zone caraïbe et le Pacifique oriental. Par ailleurs, les États‑Unis ont déployé une importante flotte dans les Caraïbes, incluant la plus grande porte‑avions du monde, et multiplié les survols militaires le long des côtes vénézuéliennes.
Pressions de Washington
Sur le plan politique, le président des États‑Unis a réaffirmé publiquement qu’il serait « prudent » que le chef de l’État vénézuélien démissionne, déclarant que la décision lui revenait mais exprimant son souhait qu’il quitte le pouvoir. Ces propos, tenus lors d’une rencontre avec des journalistes dans sa résidence en Floride, s’inscrivent dans une stratégie de pression accrue.
La Maison‑Blanche accuse Nicolas Maduro de diriger ce que l’administration qualifie de « cartel » et a proposé une récompense de 50 millions de dollars pour des informations conduisant à son arrestation. Selon la cheffe de cabinet de la présidence américaine, qui s’est exprimée dans un entretien, l’objectif des frappes est d’exercer une pression maximale sur Caracas : « le président veut continuer à faire sauter des bateaux jusqu’à ce que Maduro cède », a‑t‑elle affirmé.
Réplique de Caracas
De son côté, le président vénézuélien a rejeté ces pressions et a invité son homologue américain à s’occuper des problèmes internes de son pays. Dans une allocution retransmise par la télévision d’État, il a estimé qu’il serait préférable que Washington se concentre sur ses difficultés économiques et sociales plutôt que de menacer Caracas.
Les autorités vénézuéliennes dénoncent des accusations qu’elles qualifient de mensongères et soutiennent que ces allégations servent de prétexte à un complot visant à renverser le gouvernement et à prendre le contrôle des importantes ressources pétrolières du pays.
Soutien russe à Caracas
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères a affirmé avoir reçu un appel de son homologue russe, qui a exprimé le « soutien total » de Moscou face à ce qu’il a décrit comme des violations du droit international dans les Caraïbes. Le chef de la diplomatie russe a dénoncé les attaques contre des embarcations, les exécutions extra‑judiciaires et des actes de piraterie imputés à Washington.
Selon Caracas, Moscou s’est engagé à fournir « toute sa coopération » et son appui au Venezuela, notamment au sein des instances multilatérales. Le rapprochement entre les présidences vénézuélienne et russe, déjà manifeste depuis le début du conflit en Ukraine, renforce le contexte international de cette confrontation.
Dans ce climat de tension croissante, les opérations maritimes américaines et les réactions diplomatiques de Caracas et de ses alliés laissent présager une nouvelle période d’escalade politique et militaire dans la région, avec des répercussions potentielles pour la sécurité et la stabilité en Amérique latine.