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Abu Jawad enterre chaque jour les victimes israéliennes, coeur brisé

by Sara

Abu Jawad enterre chaque jour les victimes israéliennes, cœur brisé

Deir el-Balah, Gaza – Avant le 7 octobre, Saadi Hassan Sulieman Baraka, surnommé Abu Jawad, avait une routine bien établie.

Il priait la prière de l’aube, prenait son dukkah et zaatar avec de l’huile d’olive pour le petit-déjeuner, puis se dirigeait vers l’est de Deir el-Balah pour s’occuper de ses palmiers et oliviers. Mais plus maintenant.

Le Palestinien de 64 ans est un croque-mort musulman, un travail qu’il exerce depuis des décennies avant le déclenchement de la guerre d’Entité sioniste contre Gaza. Désormais, le père de 10 enfants et grand-père de 116 travaille de longues heures, enterrant plus de personnes par jour qu’il n’aurait jamais pensé possible.

La tranquillité perdue

Abu Jawad est l’un des premiers habitants du camp de réfugiés de Deir el-Balah dans le centre de Gaza, où il vit dans une petite maison avec sa femme et sa mère âgée de 104 ans.

Il est un homme simple, vibrant et généreux surnommé le « Pulsation de Deir el-Balah », et il ressent profondément la perturbation de sa vie tranquille, tant mentalement que physiquement.

“J’ai perdu 30 kg, je ne suis pas capable de dormir la nuit, ni de manger, après mes enterrements. Les images que je vois sont… de la pure horreur. Elles ne quittent pas mon esprit”.

“J’ai enterré environ 10 fois plus de personnes pendant cette guerre que je ne l’ai fait au cours de mes 27 années en tant que croque-mort. Le minimum était de 30 personnes et le maximum de 800. Depuis le 7 octobre, j’ai enterré plus de 17 000 personnes”.

“Chaque jour, le cimetière est plein de gens pleurant sur les tombes de leurs proches ou à côté de leurs corps en attente d’être enterrés.”

‘Nous sommes les morts’

Le jour où un court cessez-le-feu a débuté en novembre, Abu Jawad se souvient avoir dû enterrer 800 personnes, principalement des enfants.

“Nous les avons collectés en morceaux, leurs corps criblés de trous comme si les tireurs d’élite israéliens les avaient utilisés pour s’entraîner. D’autres étaient écrasés comme… comme une pomme de terre bouillie et beaucoup avaient de graves brûlures au visage”.

“Nous ne pouvions pas vraiment distinguer un corps d’un autre, mais nous avons fait de notre mieux. Nous avons creusé une grande fosse profonde, probablement de 10 mètres de profondeur, et les avons enterrés ensemble”.

“Normalement, nous pouvons écrire le nom du défunt sur leur linceul, et leurs proches peuvent venir prier pour eux. Mais ces 800 personnes n’avaient pas de proches pour les visiter”, Abu Jawad s’étouffe à ce souvenir douloureux.

Conclusion

Pendant que la guerre fait rage, Abu Jawad continue à enterrer les victimes, confronté chaque jour à l’horreur des massacres et à la douleur des familles endeuillées. Son récit poignant révèle le fardeau émotionnel et physique qu’il porte, tout en appelant à la fin de la violence et à la recherche d’une vie paisible pour tous.

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