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Clément Hamon, agriculteur dans l’Eure, a décidé de diversifier son exploitation en se lançant dans la culture de champignons. Installé à Saint-Pierre-du-Val, ce jeune homme de 30 ans réalise ses premières récoltes depuis le début de l’année 2025, apportant une touche d’innovation à une tradition familiale d’élevage.
Une passion pour les champignons
Clément Hamon est un fervent passionné de champignons. Il cultive actuellement trois variétés : les shiitakés, les pleurotes et les bruns de Paris. En tant que troisième génération d’agriculteurs, il a choisi d’élargir l’activité de l’exploitation familiale, qui était jusqu’alors consacrée à l’élevage.
Un parcours inattendu
Son chemin vers la myciculture n’était pas prévu. C’est en découvrant une annonce sur Leboncoin, lorsqu’il cherchait à vendre une faucheuse, qu’il a eu un coup de cœur pour la culture de champignons. Il a ainsi rencontré un vendeur de champignons à Épaignes, qui lui a donné l’idée de se lancer dans ce domaine.
Un projet mûri sur deux ans
Avant de se lancer, Clément Hamon a consacré deux ans à la recherche et à l’apprentissage des techniques de culture. En période de Covid, il a cherché à minimiser les coûts d’investissement pour son projet. Il a visité plusieurs champignonnières, s’est formé et a rassemblé des conseils essentiels.
Pour créer sa champignonnière, il a récupéré des matériaux, notamment une charpente métallique d’ancien poulailler et des éléments de chambres froides. Son installation comprend trois alvéoles de 63 m², chacune dédiée à un type de champignon, car leurs besoins de culture diffèrent.
Un investissement prometteur
Avec un investissement de 80 000 euros, Clément Hamon est désormais opérationnel. Il s’approvisionne en substrats principalement en Bretagne, ainsi qu’en Mayenne et près de Lyon. Pour chaque tonne de substrats utilisée, il obtient environ 10 % de champignons, avec des cycles de pousse variant de dix jours à plus.
Les premières récoltes sont destinées à des tests auprès des restaurateurs locaux, notamment à Trouville et Deauville. Clément envisage également de vendre sur les marchés et de développer un réseau de distribution qui pourrait croître rapidement grâce à ses récoltes.