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Dans le Bordelais, le château Cormeil-Figeac a récemment ouvert ses portes à 42 saisonniers viticoles, offrant ainsi une solution d’hébergement qui s’oppose à la situation critique décrite par un rapport de la chambre régionale des comptes. Ce rapport révèle que de nombreux travailleurs de la vigne vivent dans des conditions précaires, souvent logés dans des squats ou des bidonvilles en Gironde.
Une initiative sociale et écologique
Situé près de Saint-Émilion, le château Cormeil-Figeac a rénové deux bâtiments pour accueillir ces saisonniers. Les chambres, spacieuses et équipées de cuisines modernes, témoignent d’un souci de bien-être pour ces travailleurs, qui ne sont pas considérés comme une main-d’œuvre anonyme. La famille Moreaud, propriétaire de la propriété qui pratique l’agriculture biologique et l’agropastoralisme, met un point d’honneur à créer un environnement socialement responsable.
Des logements pour un besoin urgent
Au cœur des vignes, le château et la « borderie », anciennement occupée par un ouvrier, offrent désormais 42 lits dans 9 chambres. Ces logements sont prioritairement réservés aux « bordiers », des travailleurs saisonniers, loin des conditions de vie insalubres dénoncées dans le rapport de la chambre régionale des comptes, qui évalue le nombre de travailleurs viticoles dans cette situation à plusieurs centaines.
Un investissement significatif
Coraline Moreaud souligne que le recours à des prestataires pour le recrutement des saisonniers décharge souvent les employeurs de leurs responsabilités, laissant certains d’entre eux dormir dans leur voiture. La prise de conscience suscitée par la lecture de l’ouvrage « Raisins de la misère » d’Ixchel Delaporte a conduit la famille Moreaud à investir 700 000 euros dans l’acquisition et la rénovation de ces bâtiments.
Un hébergement accessible
Depuis l’ouverture en mai, des saisonniers comme Guy, employé d’un prestataire viticole, ont pu éviter de longs trajets depuis Bordeaux pour un loyer de 250 euros par mois. D’autres, comme Léo et Marie, embauchés au château Cheval Blanc, ont également trouvé refuge ici. Les touristes de passage sont les bienvenus pour 30 euros la nuit, un tarif qui favorise les échanges culturels et qui incarne la philosophie d’accueil de la viticultrice.