La mobilisation agricole du 26 septembre 2025 est au cœur des échanges entre syndicats et professionnels en France. Si certains départements prévoient des actions, d’autres, comme le Calvados, anticipent peu de déplacements sur le terrain en raison de la période d’ensilage. Les organisations agricoles évoquent des tensions liées à l’accord UE-Mercosur, à la loi Duplomb et à la PAC, ainsi que des difficultés de prix et d’accès à l’eau. Le panorama régional montre des contextes contrastés, qui pourraient influencer la journée d’action à venir.
26 septembre 2025 : absence de mobilisation attendue dans le Calvados et échanges préalables
Dans le Calvados, ni la FDSEA du 14 ni les Jeunes Agricuteurs ne prévoient de mobilisation sur le terrain vendredi 26 septembre, selon Xavier Hay, président de la FDSEA14, qui parle d’une période d’ensilage ralentissant la participation. « Peu d’agriculteurs sont disponibles car nous sommes dans une période d’ensilage », a-t-il déclaré. Les discussions restent toutefois ouvertes: des rencontres avec les parlementaires sont prévues le jeudi 25 septembre pour évoquer les dossiers qui préoccupent les professionnels, notamment l’accord UE-Mercosur, les suites de la loi Duplomb et la PAC. Ce cadre national met en lumière des divergences entre territoires et des attentes de réforme en matière agricole.
26 septembre 2025 : journée d’action et perturbations attendues dans les Pyrénées-Orientales
Dans les Pyrénées-Orientales, le mouvement prend une dimension plus visible. Les organisateurs annoncent des actions publiques, avec des bennes chargées de souches et d’arbres morts, des barbecues et des banderoles symbolisant la colère des exploitants. Le vendredi, les perturbations pourraient débuter en fin de matinée au péage sud de Perpignan, et les JA et la FDSEA prévoient de se retrouver à 12 h au rond-point de l’A9 pour bloquer l’accès à l’autoroute. Le mouvement s’articule autour d’un message clair: « nous dénonçons une situation catastrophique ». Bruno Vila, président de la FNSEA, souligne que le monde agricole traverse une période difficile avec des rendements faibles et des prix en baisse. « Nous souffrons de très faibles rendements mais nous devons pratiquer des prix toujours plus bas. Dans notre département, nous produisons deux à trois fois moins que certains voisins, et pourtant nous devons afficher les mêmes prix sur les bouteilles », expliquait-il il y a quelques jours. Enzo Rodriguez, représentant des Jeunes Agriculteurs 66, insiste: « On ne veut pas de privilèges, mais juste de l’équité et être entendus. Tout le monde dit vouloir manger mieux, mais on continue d’importer des produits qui ne respectent pas nos normes ». Le collectif dénonce aussi le manque de solutions phytosanitaires et l’augmentation des friches agricoles, alors que le mildiou frappe particulièrement les viticulteurs, aggravant la concurrence entre producteurs locaux et importations. « C’est dur. Nous manquons de solutions phytosanitaires. Le territoire est en déprise. J’entends par là qu’il y a de plus en plus de friches qu’on laisse en guise de croix. On perd des hectares et des hectares. Il faut aussi aider les jeunes qui souhaitent s’installer », poursuit-il.
Dans l’ensemble, l’évolution des plans dépendra des décisions prises en amont et des réactions des autorités et du terrain.