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Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, est arrivé ce lundi en Irak dans le cadre d’une visite de trois jours. Cette première sortie à l’étranger depuis sa nomination la semaine dernière marque le début d’une tournée diplomatique en Irak et au Liban, où il doit notamment discuter de la signature d’un accord sécuritaire.
Rencontres clés à Bagdad
À Bagdad, Larijani s’est réuni avec des hauts responsables irakiens, notamment le conseiller à la sécurité nationale irakienne, Qassem al-Araji. Ces entretiens visent à renforcer la coopération sécuritaire entre Téhéran et Bagdad, dans un contexte tendu après le récent conflit de 12 jours entre Israël et l’Iran en juin. Ce conflit a notamment visé plusieurs sites nucléaires iraniens, exacerbant les tensions régionales.
Dialogue stratégique à Beyrouth
Après l’Irak, Ali Larijani se rendra au Liban pour rencontrer les dirigeants politiques locaux. Avant son départ de Téhéran, il a souligné l’importance des relations étroites et durables entre l’Iran et le Liban, ainsi que la consultation constante entre les deux pays sur diverses questions régionales.
Il a également insisté sur :
- Le rôle vital de l’unité nationale au Liban.
- La nécessité de préserver la souveraineté et l’indépendance de Beyrouth.
- L’importance de renforcer les échanges commerciaux bilatéraux.
Contexte sécuritaire et controverses autour du Hezbollah
La visite s’inscrit dans un climat de tension croissante, notamment après la décision du gouvernement libanais de désarmer le Hezbollah. Cette initiative a suscité une forte opposition de la part de Téhéran. Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araqchi, a déclaré que toute décision concernant le Hezbollah relève exclusivement de ce dernier, tout en assurant un soutien à distance sans ingérence.
Par ailleurs, Ali Akbar Velayati, conseiller du Guide suprême iranien, a fermement rejeté tout désarmement du Hezbollah. Il a rappelé que l’Iran a soutenu la résistance libanaise pendant des décennies et continuera à le faire.
Ces propos ont provoqué une réaction vive du ministère libanais des Affaires étrangères, qui a dénoncé une ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires intérieures du Liban. Le ministère a réaffirmé que le Liban n’autorise aucune puissance étrangère, amie ou ennemie, à parler en son nom ou à prétendre à un quelconque contrôle sur ses décisions souveraines.
Rejet catégorique du Hezbollah
De son côté, le Hezbollah a rejeté le plan de désarmement, affirmant qu’il l’ignorerait et accusant le gouvernement libanais d’avoir commis une « grande faute ». Ce dernier avait mandaté l’armée pour élaborer une stratégie d’exécution visant à désarmer le Hezbollah avant la fin de l’année. Cette démarche s’inscrit, selon plusieurs sources, sous la pression des États-Unis et face aux craintes d’une nouvelle offensive militaire israélienne, qui ferait suite au récent conflit ayant causé des pertes humaines des deux côtés.