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Aliments ultratransformés: effets sur la fertilité masculine

by charles
France

Plusieurs études démontrent que l’alimentation ultratransformée peut avoir des répercussions sur la fertilité et le métabolisme. « La consommation d’aliments ultra-transformés en soi, indépendamment d’un apport calorique excessif, est néfaste pour la santé humaine », précise une étude publiée dans Cell Metabolism et coordonnée par le chercheur Romain Barrès en France. Dans le cadre d’une étude randomisée, 43 hommes de 20 à 35 ans ont expérimenté deux régimes alternés sur trois semaines, l’un riche en aliments ultratransformés et l’autre composé de produits peu transformés. L’essai prévoyait une pause de trois mois entre les deux périodes et des analyses sanguines, des relevés de poids et des mesures de cholestérol et de spermatozoïdes. Les résultats font état d’un impact sur la fertilité et le métabolisme, tout en soulignant des limites méthodologiques et la nécessité d’approfondissements.

Bol de chips industrielles dans une main
Image illustrant des aliments ultratransformés dans l’étude

Impact sur la fertilité et les hormones

Dans les résultats notables, l’étude établit un impact sur la fertilité du régime ultratransformé : chute de l’hormone stimulant la production de spermatozoïdes (FSH) et de la testostérone chez la plupart des participants, baisse du nombre de spermatozoïdes mobiles. Des polluants présents dans les aliments ultratransformés, aux effets de perturbateurs endocriniens, pourraient notamment jouer un rôle, jugent les chercheurs.

Des résultats qui s’alignent sur d’autres travaux soulignent déjà un lien avec un risque accru de maladies chroniques, bien que les mesures restent à confirmer dans des échantillons plus larges et sur des périodes plus longues.

Prise de poids et limites de l’étude

Pour les enseignements, l’étude indique: « la consommation d’aliments ultratransformés par rapport à celle d’aliments non transformés a entraîné une prise de poids de 1,4 kg et 1,3 kg respectivement dans les groupes ayant un apport calorique adéquat et excessif », principalement en masse graisseuse. Les individus ayant réduit le niveau de transformation de leur alimentation ont notamment perdu du poids. Les auteurs reconnaissent toutefois des limites: les participants n’étaient pas hospitalisés, l’apport énergétique reposait sur les déclarations et la durée des régimes, trois semaines, peut « avoir induit des réponses aiguës », dont un niveau inflammatoire qui aurait pu se stabiliser avec le temps.

Assiette de snacks industriels ultratransformés
Image illustrant les aliments ultratransformés

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