Home ActualitéAttaque meurtrière à Jérusalem-Est occupée : six morts confirmés

Attaque meurtrière à Jérusalem-Est occupée : six morts confirmés

by Sara
Israël, Palestine

Six personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lundi matin lors d’une attaque armée à l’intersection de Ramot, dans Jérusalem-Est occupée. Les secours israéliens ont indiqué qu’au moins douze personnes ont été blessées, dont six dans un état jugé grave, et que plusieurs ont été légèrement atteintes par des éclats de verre.

Les faits sur l’attaque

Voici les principaux éléments établis par les autorités et les services d’urgence :

  • Lieu : intersection de Ramot, près d’un arrêt de bus au nord-ouest de Jérusalem-Est annexée.
  • Victimes : six personnes tuées, au moins douze blessées, dont six en « état grave » selon le service ambulancier Magen David Adom.
  • Déroulement : les auteurs seraient arrivés en véhicule, sont montés à bord d’un bus et ont ouvert le feu. Des témoins affirment qu’un des tireurs se serait déguisé en contrôleur de billets.
  • Neutralisation : un agent de sécurité et un civil ont abattu les auteurs peu après le début des tirs.
  • Qualification : la police israélienne a décrit l’événement comme une attaque terroriste présumée.

Une image prise sur place montre des forces de sécurité près d’un corps à côté d’un bus à l’intersection de Ramot.

Forces de sécurité près d'un corps à côté d'un bus à l'intersection de Ramot, Jérusalem-Est

Mesures de sécurité et opérations militaires

En réponse à l’attaque, les autorités israéliennes ont immédiatement renforcé les contrôles et lancé des opérations dans la région :

  • Fermeture de tous les points de passage entre Jérusalem-Est et la Cisjordanie occupée.
  • Imposition d’un bouclage militaire et de raids dans plusieurs localités du gouvernorat de Jérusalem en Cisjordanie : Qatana, Biddu, Beit Inan et Beit Duqu.
  • Renforcement des forces dans l’ensemble de la zone de Jérusalem et recherches étendues d’éventuels « complices ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est rendu sur les lieux et a assuré qu’une poursuite et un encerclement des villages d’où proviendraient les assaillants étaient en cours. Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, d’extrême droite, s’est également rendu sur place.

En raison des développements sécuritaires, Netanyahu a informé la justice qu’il n’assisterait pas à une audience de son procès pour corruption prévue lundi.

Réactions palestiniennes et craintes de représailles

Les habitants de la Cisjordanie se disent inquiets d’une nouvelle vague de mesures punitives collectives. Une journaliste palestinienne depuis le camp de réfugiés d’Aida a déclaré que la population était « très nerveuse, dans l’attente de ce qui va se passer ».

Les craintes portent sur :

  • Des arrestations de masse et des raids supplémentaires.
  • Des restrictions de déplacements et des fermetures de villages.
  • Une intensification des violences de la part de colons et des forces israéliennes.

Réponses des groupes armés et positionnements politiques

Aucun groupe n’a officiellement revendiqué l’attaque, mais plusieurs organisations palestiniennes ont salué l’action :

  • Hamas a qualifié l’attaque de « réponse naturelle aux crimes de l’occupation » et a affirmé que les agressions israéliennes contre Gaza et la Cisjordanie ne feront pas fléchir la détermination du peuple palestinien.
  • Les Brigades al-Quds, aile armée du Jihad islamique palestinien, ont décrit l’opération comme une « réponse légitime » aux crimes continus dans les territoires palestiniens.

Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte de tensions accrues, alors que l’armée israélienne mène des opérations intenses à Gaza et en Cisjordanie.

Analyse et contexte politique

Des analystes israéliens estiment que l’attaque provient très probablement de la Cisjordanie plutôt que de Gaza. Un commentateur politique à Tel-Aviv a exprimé de sérieux doutes quant à une opération coordonnée par le Hamas, notant que cela n’aurait pas été observé depuis des années à grande échelle dans la région de Jérusalem.

Plusieurs éléments contextuels ont été soulignés :

  • La dernière attaque similaire dans la grande Jérusalem remonterait à novembre 2023.
  • La fragmentation du paysage politique palestinien et la répression des voies politiques non violentes ont, selon certains observateurs, contribué à radicaliser une partie de la population.
  • Certains estiment que l’État israélien, en tant que « partie la plus forte », assume la majeure partie de la responsabilité en limitant les possibilités d’alternatives politiques durables pour les Palestiniens.

La situation reste tendue et susceptible d’évoluer rapidement au fil des opérations de sécurité et des réactions locales et internationales.

source:https://www.aljazeera.com/news/2025/9/8/shooting-in-jerusalem-kills-four-israeli-authorities-say

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