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Attaque sur l’île d’Oléron : le conducteur suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire après une attaque qui a blessé cinq personnes sur l’île de Charente-Maritime, mercredi 5 novembre. Le parquet de La Rochelle a publié les éléments de la procédure ce vendredi. Selon le procureur de la République Arnaud Laraize, le suspect a déclaré « avoir suivi les ordres d’Allah » et les premiers éléments indiquent une altération du discernement, sans abolition. Les investigations n’écartent pas, pour l’instant, un volet terroriste; le Parquet national antiterroriste (PNAT) n’a pas été saisi et l’enquête demeure sous observation.

Mis en examen et détention provisoire: un parcours judiciaire rapide
Le conducteur, âgé de 35 ans, a été mis en examen pour tentatives d’assassinat et placé en détention provisoire, selon le parquet de La Rochelle. Il vivait isolé dans un mobil-home à Saint-Pierre d’Oléron et avait exercé divers petits boulots, notamment pêcheur ou serveur dans un bar. Le procureur Arnaud Laraize a indiqué que l’homme a déclaré « avoir suivi les ordres d’Allah » et que son discernement était altéré au moment des faits, sans abolition, selon les experts psychiatriques. En fin de garde à vue, le suspect a été transféré en détention dans un établissement adapté pour des soins en cas de besoin, comme l’a indiqué le procureur.
Éléments du dossier et contextes psychiatriques
Des éléments du dossier montrent un trouble marqué. L’individu est décrit comme polytoxicomane et sous l’emprise du cannabis au moment des faits. Les psychiatres estiment que le discernement est altéré mais pas abolition; selon les procureurs, l’enquête n’a pas établi de liens avec des organisations terroristes et le PNAT n’a pas saisi l’affaire, restant en observation. Des éléments évoqués par le parquet lors de la conférence de presse évoquent des recherches sur Internet sur la pendaison et une idée d’emparer l’arme de service d’un gendarme.
Réactions et implications locales
La présence du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez en Charente-Maritime a été signalée comme un signe de l’importance du dossier. Sur l’île, le trouble à l’ordre public est identifié comme exceptionnel et persistant en lien avec la violence du geste et la durée de l’événement. La défense met en avant le besoin de soins; Me Pauline Lagrave affirme que les problèmes psychiatriques du jeune homme sont évidents et que le suspect ne va pas bien. La juge des libertés et de la détention a ordonné le placement en détention provisoire, mais dans une prison adaptée, Poitiers-Vivonne, pour permettre des soins si nécessaire, selon ses motifs.