Accueil ActualitéAugmentation des dépenses de défense : vers 3,7 % pour l’OTAN

Augmentation des dépenses de défense : vers 3,7 % pour l’OTAN

par Sara
France

Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a récemment abordé la question cruciale des dépenses de défense lors d’une réunion au Parlement européen, soulignant la nécessité d’augmenter les investissements au-delà de la barre des deux pour cent actuellement fixée comme limite pour les pays membres.

Une augmentation des dépenses de défense inévitable

Lors d’une réunion, Rutte a déclaré qu’il serait nécessaire de « s’assurer d’une dépense nettement supérieure à deux pour cent ». Bien qu’il ait hésité à fournir un chiffre précis lors de précédentes interventions, il a finalement estimé que les exigences de capacités dans le cadre du processus de planification de l’OTAN pourraient porter les dépenses à « plus de trois pour cent ». Ce terme « plus de trois » fait référence à des dépenses dépassant ce seuil.

Impact sur les budgets nationaux

Actuellement, les membres de l’OTAN sont tenus de consacrer au moins deux pour cent de leur produit intérieur brut (PIB) à la défense. À titre d’exemple, l’Allemagne a dépensé 2,1 pour cent l’année dernière, ce qui signifierait une augmentation d’environ 50 % pour atteindre le seuil de trois pour cent, représentant un saut de 90 à 130 milliards d’euros. Cette situation mettrait les gouvernements face à des choix difficiles, potentiellement entre des hausses d’impôts ou des réductions dans d’autres domaines tels que les dépenses sociales.

Une réaction mitigée aux déclarations

Les commentaires de Rutte n’ont pas suscité une attention immédiate, mais ils ont eu un impact considérable au sein du quartier général de l’OTAN, où ces propos ont été perçus comme une ouverture à un débat potentiellement polarisant. Rutte a également évoqué que si tous les objectifs de capacités étaient atteints, les membres pourraient se retrouver à dépenser entre 3,6 et 3,7 pour cent, tout en tenant compte des économies possibles grâce à l’innovation et aux achats groupés.

Des exigences de défense renouvelées

Les changements dans la planification de l’OTAN sont principalement influencés par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a amené l’alliance à élaborer des plans de défense plus robustes, semblables à ceux de la guerre froide. Une augmentation significative des troupes en alerte et le déploiement de brigades supplémentaires sur le flanc est sont des mesures concrètes qui illustrent cette nouvelle approche.

Un consensus difficile à atteindre

Alors que certaines nations, comme la Pologne et les États baltes, dépassent déjà les quatre pour cent de dépenses de défense, d’autres pays, tels que l’Espagne, continuent de lutter pour atteindre le seuil de 1,6 pour cent. La réunion des chefs d’État de l’OTAN à La Haye, prévue fin juin, vise à établir un nouvel objectif de dépenses, mais le chemin vers un consensus entre les 32 pays membres semble semé d’embûches, d’autant plus que des élections nationales s’annoncent dans plusieurs pays.

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