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Kemi Badenoch a exigé mardi que Keir Starmer présente des excuses aux femmes suite à son silence prolongé sur le jugement de la Cour suprême britannique concernant la définition légale du sexe biologique. Cette décision de la plus haute juridiction du Royaume-Uni précise que la définition légale d’une femme doit se baser sur le sexe biologique, provoquant un débat intense au sein de la classe politique.
Une demande d’excuses adressée à Keir Starmer
La ministre conservatrice Kemi Badenoch a exhorté le chef de l’opposition à s’excuser auprès des femmes qui ont été harcelées ou ont perdu leur emploi à cause des controverses suscitées par l’application erronée de la loi sur l’égalité. Selon elle, le Premier ministre doit reconnaître les conséquences néfastes de ces malentendus, particulièrement sur les femmes défendant les espaces réservés au sexe biologique féminin.
Elle a également demandé à Keir Starmer de présenter ses excuses à Rosie Duffield, députée travailliste qui a été poussée à quitter son parti après avoir défendu les espaces exclusivement féminins. Mme Badenoch lui a en outre reproché de ne pas s’être suffisamment opposé aux activistes transgenres qui ont profané des statues à Westminster lors de manifestations virulentes contre le jugement.
Un revirement de position de Keir Starmer
Le leader travailliste a finalement reconnu, en réponse à la décision de la Cour suprême, qu’une femme est « un adulte de sexe féminin », affirmant que la cour avait clarifié cela de manière « absolument claire ». Contrairement à ses déclarations antérieures où il soutenait que « les femmes transgenres sont des femmes », son porte-parole officiel a confirmé qu’il ne maintenait plus cette position.
Kemi Badenoch a souligné que ce revirement tardif aurait dû s’accompagner d’excuses aux femmes victimes de harcèlement ou d’intimidation par des groupes extrémistes ayant abusé de la loi sur l’égalité.
Débat houleux à la Chambre des communes
Lors des débats au Parlement, Kemi Badenoch a qualifié les déclarations du gouvernement affirmant avoir toujours soutenu les espaces réservés aux femmes biologiques de « fiction éhontée ». Elle a vivement critiqué les revirements de position de Keir Starmer et de son équipe sur cette question sensible.
Elle a rappelé les anciens propos du chef de l’opposition, comme celui disant que « 99,9 % des femmes n’ont pas de pénis » ou que les « femmes transgenres sont des femmes », qui avaient alimenté la controverse autour de l’idéologie du genre. Pour Mme Badenoch, « le peuple sait ce qu’est une femme, sans avoir besoin d’une décision de la Cour suprême ».
Réactions de militants et personnalités publiques
Cette décision judiciaire a également suscité de vives réactions dans le milieu féministe et au-delà. L’auteure J.K. Rowling a critiqué sur Twitter le courage tardif de Keir Starmer à reconnaître la vérité, le qualifiant de « lâcheté ». Elle a demandé si les politiciens pro-genre allaient s’excuser d’avoir soutenu des groupes militants et d’avoir ainsi nui à certaines des femmes les plus vulnérables de la société.
La militante féministe Julie Bindel a exprimé son refus de remercier Starmer, lui reprochant d’avoir alimenté les tensions en niant la réalité biologique des femmes transgenres, ce qui a, selon elle, exacerbé les conflits.
Une polarisation persistante au sein du parti travailliste
Plusieurs députés travaillistes ont exprimé leur inquiétude quant aux répercussions du jugement sur leurs électeurs transgenres, certains évoquant une montée de la peur et des appels en hausse vers la ligne d’écoute nationale LGBT+. Dame Emily Thornberry a signalé une explosion des appels à Switchboard, le service d’aide LGBT+ de sa circonscription.
Kemi Badenoch a également invité la ministre des Égalités Bridget Phillipson à condamner les membres du gouvernement travailliste qui, selon des révélations, envisageraient de défier le jugement de la Cour suprême.
Elle a insisté sur la nécessité d’une position claire pour protéger les droits des femmes biologiques, tout en dénonçant la politisation d’une réalité biologique simple.