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Bayrou renversé: vote de confiance et démission annoncée

by charles
France

Ce lundi 8 septembre 2025, l’Assemblée nationale a renversé le gouvernement de François Bayrou après un vote de confiance historique. Après une allocution à 15 heures sur la situation budgétaire et les choix à venir, les députés ont rejeté la confiance par 364 voix contre 194, avec 15 abstentions. L’issue place le pays en période d’incertitude institutionnelle: le Premier ministre doit présenter sa démission au président de la République ce soir ou mardi, selon la Constitution. C’est la première fois dans l’histoire de la Ve République qu’un gouvernement chute après avoir émis une confiance explicitement demandée, selon les discussions à l’Assemblée.

Bayrou et Macron à l’Elysée en juillet 2025
Le Premier ministre François Bayrou et le président Emmanuel Macron à l’Elysée en juillet 2025.

À l’Assemblée nationale: vote de confiance et chute du gouvernement Bayrou

À l’issue du débat et au tout début de l’après-midi, le gouvernement a connu un échec spectaculaire. Le vote de confiance enregistré à l’issue d’une allocution de Bayrou sur la situation budgétaire a donné 194 voix pour et 364 voix contre, avec 15 abstentions. Selon les analyses des partis, la majorité s’était initialement engagée dans une discussion marquée par des dissensions internes et les enjeux de la dette publique.

Lors de sa prise de parole, Bayrou a rappelé les défis et justifié le recours à la confiance. « Le plus grand risque était de ne pas en prendre (…) de faire durer sans prendre les décisions qui s’imposent (…). Car ce dont nous traitons aujourd’hui ce n’est pas une question politique, c’est une question historique. (…) Les questions historiques, ce sont celles qui concernent les peuples et les Nations, (…) les questions pour la prochaine génération », a déclaré le chef du gouvernement, soucieux de faire prendre conscience de la gravité de la situation et des conséquences du vote de confiance. Il a ensuite tenté de faire valoir que « la maitrise de nos dépenses » est vitale et que l’opération nécessite un soutien minimal.

En outre, Bayrou a évoqué le poids de la dette et les mécanismes budgétaires, rappelant que l’objectif des réformes est de rétablir l’équilibre, tout en faisant face à l’opposition des opposants sur la méthode et les compromis nécessaires. Dans ce contexte, il a affirmé que « Sans un soutien minimal de la part des Français, représentés ici par leurs députés, l’action exigeante et courageuse qu’il implique n’a aucune chance de pouvoir s’imposer ».

Des chiffres et des enjeux ont également été évoqués: Bayrou a rappelé la dette publique et cité des mesures d’économies envisagées, notamment un cadre visant à réduire le déficit. Les débats ont aussi souligné les répercussions sur les entreprises et l’économie, avec des réflexions sur la nécessité d’un nouveau cap budgétaire afin d’éviter une situation de crise majeure.

Bayrou devant l’Assemblée nationale
Bayrou devant l’Assemblée nationale lors du discours du 8 septembre 2025.

Réactions et perspectives après le vote

Les réactions se sont multipliées parmi les partis et les groupes, avec des appels variés à la coopération et à l’ouverture d’un nouveau visage politique. Boris Vallaud, président du groupe socialiste, a déclaré: « Nous sommes prêts, qu’il vienne nous chercher », réaffirmant la volonté de gouverner si l’occasion se présente. Marine Le Pen, présidente du groupe RN, a dénoncé « les roucoulades d’aspirants ministres » et plaidé pour une dissolution, estimant que « la dissolution n’est pas une option mais une obligation ». Les écologistes et la gauche dénoncent une politique d’austérité et exigent une construction nouvelle du pouvoir.

Plusieurs députés LR ont exprimé des positions divergentes: Laurent Wauquiez a rappelé que « si vous aviez écouté la France qui travaille, vous auriez le soutien plein des députés LR », mais une fraction du groupe s’est abstenue ou a voté contre. Au sein du groupe Liot, Laurent Panifous a évoqué l’ouverture au compromis, indiquant que « la confiance ne se demande pas, elle se gagne », et certains élus ont choisi de s’abstenir ou de s’opposer selon le point de vue. Du côté du camp de La France insoumise, Mathilde Panot a dénoncé le « macronisme » et a dit qu’elle ne soutiendrait pas le gouvernement.

Dans les coulisses, d’autres voix ont rappelé que la démission du Premier ministre est probablement imminente et que le président Emmanuel Macron pourrait être amené à nommer un nouveau Premier ministre dans les jours qui viennent; Marine Le Pen a condamné la politique actuelle et appelait à une dissolution de l’Assemblée, alors que des socialistes et des écologistes se disent prêts à gouverner dans l’éventualité d’un changement de cap.

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