Table of Contents
Ben Gvir propose d’annuler les accords d’Oslo en Israël
Le ministre de la Sécurité nationale israélien démissionnaire, Itamar Ben Gvir, a annoncé dimanche qu’il avait soumis un projet de loi au Knesset (parlement) visant à annuler les accords d’Oslo, le protocole de Hébron et la note de Wye River signés par des gouvernements israéliens précédents avec la partie palestinienne.
Dans un message publié sur son compte sur la plateforme X, Ben Gvir a déclaré : « Nous réparons une injustice qui dure depuis de nombreuses années. Avec mes collègues du parti Otzma Yehudit (Force juive), j’ai proposé un projet de loi visant à annuler les accords d’Oslo, l’accord de Hébron et l’accord de Wye River. »
Il a ajouté qu’en vertu de ce projet de loi, tous les accords signés seraient complètement annulés, et Israël retrouverait la situation antérieure, y compris la restitution des terres qui avaient été cédées dans le cadre de ces accords. De plus, il a affirmé que les lois adoptées pour mettre en œuvre ces accords seraient également annulées, et que le Premier ministre Benjamin Netanyahu aurait le pouvoir d’établir les règlements nécessaires pour mettre en œuvre cette décision.
Les principaux points des accords
En septembre 1993, le Premier ministre israélien de l’époque, Yitzhak Rabin, et le président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, ont signé la Déclaration d’Oslo, qui prévoyait l’établissement d’une autonomie palestinienne. Ce texte a été signé à Washington et a été le fruit de négociations secrètes menées en Norvège.
Ce pacte est également connu sous le nom d’accord d’Oslo I ou d’accord de principes, et a été signé non seulement par les deux parties concernées, mais aussi par les États-Unis et la Russie en tant que témoins.
- Reconnaissance mutuelle entre les parties palestinienne et israélienne.
- Retrait israélien progressif de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
- Création d’une Autorité palestinienne élue avec des pouvoirs limités.
- Discussion des questions en suspens dans un délai ne dépassant pas trois ans.
Dans le cadre de l’exécution de cet accord, Israël s’est retiré de Gaza et d’Ariha, tandis que Yasser Arafat et les responsables de l’OLP sont revenus sur le sol palestinien depuis la Tunisie, établissant ainsi l’Autorité nationale palestinienne.
Protocole de Hébron
Le protocole de Hébron, que Ben Gvir souhaite également annuler, a été signé en janvier 1997 pour redéployer les forces israéliennes dans la ville de Hébron en Cisjordanie. Ce protocole a divisé la ville en deux zones : la première, représentant 80 % de la superficie totale de la ville, est sous contrôle palestinien total, tandis que la seconde, représentant les 20 % restants, est sous contrôle sécuritaire israélien, avec un transfert des pouvoirs civils à l’Autorité palestinienne.
La note de Wye River a été signée en octobre 1998 par le président palestinien de l’époque, Yasser Arafat, et le Premier ministre israélien à l’époque, Benjamin Netanyahu, lors d’un sommet à Wye River (Plantation) à Washington, après huit jours de négociations.
- Retrait israélien de certaines zones de la Cisjordanie.
- Mesures de sécurité pour lutter contre ce qui était décrit comme le terrorisme.
- Renforcement des relations économiques entre l’Autorité palestinienne et Israël.
- Reprise des négociations sur le statut final.
Contexte historique
Depuis des décennies, Israël occupe des territoires en Palestine, en Syrie et au Liban, et refuse de s’en retirer ainsi que d’établir un État palestinien indépendant dont la capitale serait Jérusalem-Est, sur les frontières d’avant la guerre de 1967.