Le groupe Brandt, acteur historique de l’électroménager en France, est placé en liquidation judiciaire, mettant en jeu environ 700 emplois. Cette décision déclenche des réactions rapides sur la scène politique et économique, avec des appels à préserver les savoir-faire et à envisager des reprises par les salariés.
Brandt placé en liquidation judiciaire et 700 emplois menacés
Selon les informations disponibles, Brandt est placé en liquidation judiciaire, annonçant la suppression d’environ 700 postes. Les discussions autour d’un éventuel rachat par les salariés ou des partenaires restent en suspens, et les banques n’auraient pas déposé d’offre suffisante selon les déclarations de l’État et des autorités économiques.
« Il est temps de se demander pourquoi de tels tribunaux ont une telle opportunité de tout refuser et de tout détruire. Il faut établir un droit de préemption des salariés sur les entreprises qu’ils veulent racheter », a écrit sur X le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
« Les salariés proposent une Scop pour reprendre en main l’outil de production. Ils ont mon plein soutien. Quand un savoir-faire peut vivre, il doit rester entre les mains de ceux qui le font », a écrit pour sa part le leader du Parti communiste français, Fabien Roussel.
Autre réaction, François Ruffin, député Debout! (ex-LFI) de la Somme, a regretté qu’un « fleuron de l’électroménager » ait été « abandonné par l’État face à la concurrence chinoise ».
Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, et son collègue en charge de l’Industrie, Sébastien Martin, ont déploré que « malgré cela, les autres acteurs indispensables n’ont pas souhaité se positionner pour sauver Brandt ».

Réactions politiques et positionnement des acteurs publics
Parmi les réactions, Jean‑Luc Mélenchon a évoqué un droit de préemption des salariés et une possible reprise par les salariés, en citant le souhait d’un dispositif protecteur. Selon Fabien Roussel, les travailleurs pourraient reprendre l’outil de production sous forme de Scop et ont son soutien. François Ruffin a jugé problématique que le groupe soit abandonné par l’État face à la concurrence étrangère.
Le gouvernement et les partenaires économiques restent ouverts à des solutions, mais soulignent que le maintien des activités dépendra des offres et du soutien des partenaires financiers. Le dossier Brandt pourrait influencer les discussions publiques sur l’industrie et la localisation des activités d’électroménager en France.
Dans ce contexte, les salariés et les industriels appellent à agir rapidement pour préserver les compétences et l’activité en France, tout en restant attentifs à l’évolution des offres et des recours judiciaires.