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Brésil: surveillance permanente de Bolsonaro pour risque de fuite ordonnée

by charles
Brésil

Un juge de la Cour suprême du Brésil a ordonné une surveillance policière « à temps plein » de Jair Bolsonaro, invoquant un « risque réel de fuite » à l’approche du dénouement de son procès pour entrave et tentative de coup d’État. Selon un document consulté par l’AFP, la police doit déployer des équipes à l’adresse où l’accusé est assigné à résidence depuis le 4 août. La mesure est présentée comme une étape dans l’encerclement judiciaire de l’ancien président, qui risque jusqu’à environ 40 ans de prison.

Surveillance à temps plein et cadre légal

Dans un document judiciaire, le juge Alexandre de Moraes, en charge du procès, a demandé à la police sa « surveillance à temps plein » en « déployant des équipes à l’adresse où l’accusé est assigné à résidence » depuis le 4 août. Une « situation inutile créée pour infliger des humiliations », a dénoncé sur X l’un des fils de l’ancien président, le sénateur Flavio Bolsonaro.

« Les actes incessants d’Eduardo Bolsonaro depuis un pays étranger montrent la possibilité d’un risque de fuite de Jair Bolsonaro pour échapper à la loi, notamment en raison de l’approche des débats à la Cour suprême », selon le magistrat.

Mais la pression sur le leader d’extrême droite pourrait encore s’accroître: peu après la décision du juge, la police fédérale a demandé l’autorisation de maintenir des agents « 24 heures sur 24 à l’intérieur de la résidence » de l’ex-président. Accusé d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir « de façon autoritaire » après avoir perdu l’élection de 2022 face à son successeur de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, Jair Bolsonaro encourt environ 40 ans de prison.

Bolsonaro assigné à résidence sous surveillance renforcée
Bolsonaro assigné à résidence et surveillance renforcée

Contexte du procès et implications

Le renforcement de la surveillance intervient dans le cadre du procès de Jair Bolsonaro devant la Cour suprême, avec une phase finale attendue du 2 au 12 septembre. Bolsonaro est accusé d’entrave à son procès et pourrait encourir environ 40 ans de prison.

Sur le plan international, l’affaire est évoquée avec des références à la politique américaine: l’administration de Donald Trump a imposé une surtaxe douanière de 50 % sur une part des exportations brésiliennes et pris des sanctions, notamment en révoquant le visa du ministre de la Justice Ricardo Lewandowski.

Couverture médiatique du renforcement de la surveillance de Bolsonaro
Documentation médiatique sur la surveillance renforcée

Réactions et éléments en suspens

Des proches et des responsables politiques réagissent publiquement: le fils Flavio Bolsonaro a dénoncé une « situation inutile créée pour infliger des humiliations » sur X, et Lula a dénoncé le geste américain comme un « geste irresponsable » dans le cadre des relations avec les États-Unis.

Des éléments restent en suspens: la police a demandé l’autorisation de maintenir des agents présents 24 heures sur 24 à la résidence, et des documents retrouvés sur le téléphone de Bolsonaro évoquaient « une demande d’asile politique » en Argentine, selon les sources.

Depuis le début du mois d’août, Bolsonaro est assigné à résidence et contraint de porter un bracelet électronique pour avoir enfreint les mesures lui interdisant de s’exprimer sur les réseaux sociaux.

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