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Brice Hortefeux, ancien ministre délégué, a fait face au tribunal correctionnel de Paris le 22 janvier, où il a défendu sa visite en Libye en 2005, dans le cadre du procès sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Accusé d’association de malfaiteurs et de complicité de financement illégal, Hortefeux a insisté sur le fait qu’il n’était pas demandeur et qu’il avait été piégé par l’homme d’affaires Ziad Takieddine.
Un voyage controversé
Brice Hortefeux a présenté son déplacement à Tripoli comme une « petite touche sur la palette » diplomatique de la France. Il a expliqué que la Libye cherchait à améliorer ses relations internationales et qu’il avait été invité dans ce cadre. « Il n’y avait aucun enjeu particulier », a-t-il souligné, affirmant qu’il s’agissait simplement d’un creux dans son emploi du temps.
Une rencontre inattendue
Lors de ce voyage, une rencontre avec Abdallah Senoussi, condamné pour son rôle dans l’attentat contre le DC-10 de la compagnie UTA, a suscité des controverses. Hortefeux a déclaré qu’il ne s’attendait pas à cette rencontre et qu’il était « stupéfait » d’apprendre qu’il s’agissait d’un membre de la famille Kadhafi.
Accusations et défenses
Les accusations portent sur le fait que sa visite aurait facilité des transactions financières illégales. Selon l’accusation, l’amnistie de Senoussi était conditionnée au financement de la campagne de Sarkozy. En revanche, Hortefeux a fermement démenti ces allégations, les qualifiant de « fables ».
Le rôle de Ziad Takieddine
Hortefeux a attribué la responsabilité de la situation à Ziad Takieddine, qu’il a décrit comme l’artisan d’un « guet-apens ». « Avec Monsieur Takieddine, j’ai été candide », a-t-il déclaré, insistant sur le fait qu’il avait été manipulé pour servir les intérêts de l’homme d’affaires.
Perspectives futures
Le procès de Brice Hortefeux se poursuivra jusqu’au 10 avril, avec d’autres interrogatoires prévus pour explorer les transferts de fonds depuis la Libye. Les juges continuent d’examiner les preuves et les témoignages en lien avec cette affaire complexe qui implique des enjeux politiques majeurs.