Le vote des députés sur le budget de fin de gestion 2025 s’est conclu par un rejet en première lecture, reflétant des divergences sur les recettes et les dépenses. Avec 145 voix contre et 107 pour, l’examen du texte a été interrompu et le projet est transmis au Sénat avant un retour prévu à l’Assemblée dans les prochains jours. Selon l’exposé des motifs, la prévision de déficit public s’établit à -5,4 % et l’exécution des dépenses est présentée comme maîtrisée sur le budget de l’État pour 2025, malgré une ouverture de crédits de 3 000 000 000 € pour financer certaines aides et prestations sociales.

À l’Assemblée nationale, le budget de fin de gestion 2025 rejeté en première lecture
Le texte prévoyait notamment une ouverture de crédits pour financer certaines aides et prestations sociales, et il sera transmis au Sénat avant un nouveau passage à l’Assemblée. Des chiffres et des avertissements ont été avancés sur la trajectoire budgétaire, avec une menace potentielle sur le déficit et la capacité de l’État à tenir les engagements pris lors de la loi de finances initiale.
« La prévision de déficit public s’établit à‑5,4 %, inchangée par rapport à la loi de finances initiale (LFI) pour 2025 et au révisé 2025 du projet de loi de finances (PLF) pour 2026 », indique le gouvernement dans l’exposé des motifs du projet de loi.
« L’exécution des dépenses est maîtrisée sur le budget de l’État avec une prévision d’exécution dans l’épure du budget initial pour 2025 », peut-on également lire.
Cette étape intervient dans un contexte politique mouvant, où le gouvernement cherche à préserver l’exécution des dépenses tout en rassurant les partenaires sociaux et les marchés. L’issue du vote et les choix sur les recettes pourraient influencer les discussions budgétaires du semestre.
Quelles suites possibles et enjeux pour le budget
En cas d’impossibilité d’adopter le budget, le chef du gouvernement peut le faire passer par ordonnances, ou faire voter une loi spéciale qui reconduit les crédits de 2025 tout en obligeant le Parlement à débattre à nouveau d’un budget pour l’année 2026. Des voix, dont celle de Stéphane Peu, président du groupe GDR, évoquent une éventualité où l’unanimité de l’Assemblée voterait contre la partie recettes. « On pourrait se retrouver dans une situation où l’unanimité de l’Assemblée nationale vote contre la partie recettes du projet de loi de finances », analysait dans la matinée le président du groupe Gauche démocrate et républicaine, le communiste Stéphane Peu.
Au sein du socle commun, certains députés pourraient rejeter le volet recettes du texte, ce qui accentue les tensions autour de la gestion budgétaire et des choix d’ouverture de crédits et de recettes pour 2025.