Table of Contents
La canicule déstabilise le Sud-Ouest et met en lumière les défis économiques et opérationnels auxquels font face les agriculteurs. Arboriculteurs, viticulteurs et éleveurs craignent une baisse de production et des coûts croissants liés à l’adaptation des exploitations, entre serres mieux ventilées et protections anti-soleil. Cette vague de chaleur prolongée pousse les exploitations à réviser leurs pratiques quotidiennes pour préserver les récoltes et la rentabilité.
Horaires de travail et pratiques d’adaptation face à la chaleur
Sur l’exploitation maraîchère de Nicole Leroux, à Cendrieux, en Dordogne, les 35 salariés concentrent leurs récoltes le matin, de 7 heures à 13 heures. « Le thermomètre est monté à 40 °C lundi 11 août et la météo annonce des températures comprises entre 35 °C et 38 °C pendant une quinzaine de jours », souligne l’agricultrice, qui tente de réduire l’impact de la canicule sur les plantes en « aérant au maximum les serres et en plaçant des filets antisoleil sur les toits ».
Confort des serres et enjeux de rentabilité
Dans les serres de tomates de Frédéric Marchesin, à Puch-d’Agenais (Lot-et-Garonne), les horaires restent axés sur la fraîcheur matinale. Il explique que le confort de travail se révèle meilleur lorsque les serres sont plus grandes et plus hautes, ce qui augmente le volume d’air et profite aux plantes en période de canicule. Toutefois, l’écart de coût lié à ces structures est important et pèse sur la rentabilité des exploitations. « La concurrence étrangère pénalise plus encore l’activité économique des producteurs de tomates que la chaleur », affirme-t-il.
Enjeux économiques et perspectives pour l’agriculture du Sud-Ouest
La canicule exacerbe les défis structurels des exploitations spécialisées dans les fruits et légumes, nécessitant des investissements pour adapter les serres, améliorer l’ombrage et optimiser l’irrigation. Les producteurs devront poursuivre leurs ajustements et déployer des solutions pour sécuriser les récoltes et rester compétitifs face à une concurrence internationale toujours présente.
- Coûts de production et rentabilité sous pression pendant les épisodes de chaleur
- Investissements dans des infrastructures plus performantes (serres, ombrage, ventilation)
- Concurrence européenne et mondiale dans les secteurs agricoles