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Défis de l’emploi au Irak : jeunes et diplômés en attente

by Sara
Irak

Défis de l’emploi au Irak : jeunes et diplômés en attente

Le Irak fait face à des défis importants en matière de création d’emplois pour sa population croissante, qui atteint près de 43 millions d’habitants, selon le recensement de 2023 publié par le ministère irakien de la Planification.

Environ 8 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans sont éligibles pour rejoindre le marché du travail, tandis que le nombre d’adultes capables de travailler (25 ans et plus) est d’environ 17 millions. Cela porte le total des personnes aptes à travailler à près de 25 millions.

Actuellement, l’administration irakienne emploie environ 4 millions de fonctionnaires, ce qui coûte au gouvernement irakien près de 62 trillions de dinars irakiens (47,3 milliards de dollars) par an en salaires, selon M. Muthar Muhammad Saleh, conseiller financier du Premier ministre irakien.

Protests des diplômés

Des manifestations sont régulièrement observées à Bagdad et dans plusieurs provinces, où des diplômés d’universités, notamment des facultés d’ingénierie, d’éducation et du secteur médical, demandent des postes dans le secteur public. Les protestations incluent également des étudiants de premier plan et des détenteurs de diplômes supérieurs.

Distribution équitable des emplois

M. Mahmoud Muhammad Al-Tamimi, président du Conseil fédéral du service public, a affirmé que la distribution des opportunités d’emploi se fait de manière équitable, sur la base de critères professionnels et légaux. Cela vise à identifier les personnes qualifiées pour occuper des postes afin d’atteindre les objectifs stratégiques de l’État.

Il a ajouté que le conseil collabore avec plusieurs institutions gouvernementales pour assurer le succès des efforts d’embauche, en citant les ministères de l’Éducation et des Finances ainsi que le Bureau de la vérification financière comme partenaires essentiels.

M. Mahmoud Al-Tamimi, président du Conseil fédéral du service public

Pressions sur le système d’embauche

Concernant les pressions exercées sur le conseil pour stopper les embauches, Al-Tamimi a déclaré que le dossier de l’emploi est sensible et préoccupe les citoyens. Il a insisté sur le fait que les discussions sur l’arrêt ou la poursuite des embauches en raison de pressions sont « inexactes et éloignées de la réalité ».

Mesures d’embauche

Dans le contexte des réductions des embauches publiques, Al-Tamimi a souligné l’importance de continuer à offrir des opportunités aux diplômés malgré les déclarations du Premier ministre, M. Mohammed Shia Sudani, qui a annoncé qu’il serait impossible de continuer à embaucher en masse.

M. Sudani a précisé que l’État ne peut pas supporter une telle politique d’embauche et a souligné la nécessité de diversifier les sources de revenus et de surmonter les fluctuations des prix du pétrole.

Al-Tamimi a expliqué que les procédures actuelles pour embaucher des premiers de la classe et des détenteurs de diplômes supérieurs sont héritées de la loi de soutien d’urgence, qui a introduit plus de 74 000 postes. Il a ajouté que le gouvernement continuera à suivre le cadre légal pour l’embauche.

Expériences dans le Golfe

Al-Tamimi a également évoqué l’importance d’apprendre des expériences mondiales, notamment celles des pays arabes voisins. Il a mentionné que le conseil a réalisé plusieurs rencontres et accords avec ses homologues en Égypte et en Jordanie, incluant la signature de mémorandums de coopération dans les domaines du service public et de la gestion gouvernementale.

Manifestation des diplômés en Irak

Bureaucratie et obstacles à l’embauche

Le diplômé Redha Muhammad Ali Jafar a souligné que la bureaucratie omniprésente dans les institutions gouvernementales, ainsi que le manque de coopération de la part des partenaires, sont des facteurs majeurs entravant le travail du Conseil du service. Selon lui, cette bureaucratie a empêché de nombreux citoyens de recevoir leurs droits, impactant négativement leur vie professionnelle et personnelle.

De nombreux candidats ont dû attendre plus de deux ans pour obtenir des postes, à cause de l’obstruction bureaucratique et du manque de coopération des parties concernées.

Un autre diplômé, Wael Abdul Karim, a affirmé que le Conseil du service a réussi à organiser le processus d’embauche et à distribuer les emplois conformément aux spécialités.

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