François Bayrou propose d’organiser un référendum afin que les citoyens puissent statuer directement sur les questions cruciales liées aux finances publiques. Cette initiative, visant à impliquer davantage la population dans la réduction des déficits publics, suscite toutefois des réactions partagées parmi les responsables politiques.
Un référendum pour trancher sur les finances publiques
La proposition de François Bayrou de soumettre la gestion des finances publiques à un référendum populaire a été accueillie avec une certaine réserve. Si le Premier ministre défend l’idée en affirmant que « c’est du côté des citoyens que se trouve la clé du retour à l’équilibre », cette démarche heurte le Parlement et l’Élysée.
Le sénateur Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances, rappelle que « c’est le Parlement qui vote les projets de loi de finances », en vertu de l’article 47 de la Constitution. Cette opposition met en lumière la tension entre démocratie directe et processus législatif traditionnel concernant les questions budgétaires.
Un débat ancien sur la maîtrise de la dette publique
Cette idée de référendum rappelle des discussions déjà anciennes sur la nécessité de s’attaquer aux déficits publics. Déjà en 2005, la commission Pébereau avait alerté sur la dette publique, soulignant qu’il s’agissait davantage d’un enjeu politique que d’un simple problème financier.
Thierry Breton, alors ministre des Finances, avait insisté sur la responsabilité collective des Français dans la maîtrise de la dette. Vingt ans plus tard, la question reste d’actualité, soulignant l’absence de décisions structurelles profondes malgré les alertes répétées.