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Iran : Vers un investissement durable malgré les défis économiques

by Sara
Iran : Vers un investissement durable malgré les défis économiques
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Iran : Vers un investissement durable malgré les défis économiques

La dénomination des années en Iran est devenue une tradition annuelle qui reflète les priorités stratégiques du pays et oriente ses politiques publiques. Au cours des dernières années, l’accent a été mis sur les questions économiques face aux défis internes et externes auxquels la nation est confrontée.

Dans ce contexte, le slogan « Investir pour produire » pour la nouvelle année iranienne, proposé par le Guide suprême Ali Khamenei, souligne l’importance de stimuler l’investissement comme un outil clé pour dynamiser la production et renforcer la croissance économique.

Politiques publiques

L’Iran fait face à des défis économiques, notamment les sanctions internationales qui entravent sa capacité à attirer des investissements étrangers. Pendant ce temps, le gouvernement cherche à élargir sa coopération avec des pays comme la Chine et la Russie, tout en mettant en œuvre des mesures pour soutenir les investissements locaux afin de renforcer la production nationale.

Les données officielles indiquent que le taux d’inflation a diminué, passant de 55,7 % à 35,4 %, ce qui reflète une amélioration relative de certains indicateurs économiques. Cependant, les analystes estiment que les défis persistants liés au financement et à la bureaucratie peuvent affecter la confiance des investisseurs, nécessitant davantage de réformes pour créer un environnement commercial plus stable.

Le gouvernement vise à améliorer l’environnement d’investissement en facilitant les procédures juridiques et en offrant des incitations aux investisseurs, dans le cadre d’une stratégie visant à renforcer la croissance économique. Des experts signalent que la poursuite des réformes économiques contribuera à soutenir la stabilité financière et à stimuler les secteurs productifs, ce qui pourrait aider à réaliser une croissance économique plus durable.

Dans ce cadre, l’Iran continue de travailler pour atteindre un équilibre entre les défis internes et les facteurs externes, en mettant l’accent sur le soutien aux secteurs productifs et l’amélioration du climat d’investissement pour assurer une stabilité économique à long terme.

Déclarations du Guide suprême

Dans son discours à l’occasion du Nowruz et du début de la nouvelle année iranienne 1404, le Guide suprême Khamenei a souligné que l’année précédente avait été marquée par de grands défis. Il a affirmé que surmonter les obstacles économiques était possible en se concentrant sur l’investissement et la production, tout en insistant sur le rôle des institutions gouvernementales et du secteur privé dans l’atteinte de cet objectif. Il a appelé à des mesures concrètes pour soutenir cette orientation.

Investissement en Iran

Investissement local

Dans ce contexte, l’économiste Isaac Saidian a expliqué que l’ayatollah Khamenei avait défini le slogan de l’année en fonction de la nécessité que la production locale dépende des investissements internes. Toutefois, il a noté que le durcissement des sanctions imposées à l’Iran entrave l’investissement dans le pays et limite ses échanges avec le monde extérieur.

Saidian a ajouté dans une interview que la Chine, en raison de son volume d’échanges commerciaux avec les États-Unis, ne sacrifiera pas ses intérêts économiques à long terme pour investir ou commercer avec l’Iran. De plus, la Russie, qui est engagée dans une guerre avec l’Ukraine et fait face à de sévères sanctions, ne peut pas être considérée comme un partenaire d’investissement fiable dans ces conditions.

Il a également souligné que le principal défi à la réalisation de cette vision réside dans le taux élevé d’inflation en Iran, rendant les investisseurs locaux hésitants à injecter leurs capitaux dans la production.

Il a noté que l’Iran souffre de déséquilibres structurels majeurs dans des secteurs vitaux tels que le gaz et l’électricité, qui sont nécessaires à tout processus de production industrielle, ce qui nécessite de traiter ces problèmes avant de penser à une expansion de la production.

Saidian a ajouté que la plupart des investisseurs ont préféré transférer leurs capitaux à l’étranger ou les diriger vers des marchés parallèles en Iran plutôt que de les investir dans la production. Même si le gouvernement propose des facilités bancaires et des prêts, la crise de liquidité et le déficit budgétaire des banques rendent cela difficile.

Il a conclu que même si les investisseurs obtenaient des prêts, il est probable qu’ils les utiliseraient dans d’autres marchés plus rentables plutôt que de prendre le risque dans un secteur de production fortement touché par l’inflation et d’autres défis économiques.

Vers l’autosuffisance

D’un autre côté, l’expert en affaires internationales Ashkan Mambini a déclaré que le choix du slogan « Investir pour produire » par le leader pour la nouvelle année porte des messages et des objectifs importants qui peuvent être analysés à la lumière des conditions internes et internationales du pays.

Il a ajouté que le leader de la révolution iranienne a toujours souligné l’économie résistante comme une stratégie pour réduire la dépendance extérieure et renforcer la capacité du pays à résister économiquement. L’investissement dans la production est un facteur essentiel pour diminuer la dépendance aux importations, augmenter la production nationale et créer des emplois.

Mambini a affirmé qu’avec la poursuite des sanctions et des pressions économiques, cette approche pourrait orienter le pays vers une plus grande autosuffisance. Il a noté que cette politique reflète une concentration sur la production, l’indépendance économique et la justice sociale, tout en soulignant la nécessité pour les responsables de créer un environnement propice à faciliter l’investissement et renforcer le rôle du secteur privé.

Il a ajouté que l’on peut en déduire que le slogan « Investir pour produire » met en avant la priorité d’une croissance durable, de la réduction des taux de chômage, de l’amélioration du bien-être du peuple et de la lutte contre les sanctions, soulignant qu’avec cette vision à long terme, l’Iran peut se diriger vers une économie forte, résiliente et indépendante.

Indicateurs officiels

Il convient de noter que le gouverneur de la Banque centrale iranienne, Mohammad Reza Farzin, a présenté un rapport sur la situation économique au cours des neuf derniers mois de l’année 2024, montrant une amélioration dans plusieurs indicateurs clés :

  • Croissance économique et investissement : l’économie a enregistré une croissance de 3,7 %, et la formation de capital fixe a augmenté de 3,4 %, ce qui reflète une augmentation de l’investissement.
  • Commerce non pétrolier : a augmenté de 11,2 %, dépassant 116 milliards de dollars, ce qui indique une amélioration des relations commerciales.
  • Inflation : le taux d’inflation a diminué de 55,7 % à 35,4 %, montrant une meilleure maîtrise des prix.
  • Liquidité : la croissance de la liquidité a ralenti à 27,6 %, ce qui pourrait aider à stabiliser l’économie.
  • Politiques de crédit : la Banque centrale prévoit de soutenir la production et les petites et moyennes entreprises par de nouveaux mécanismes de financement.
  • Coûts de production : la poursuite de la diminution de l’inflation dans le secteur de la production indique une amélioration des conditions pour les producteurs.
source:https://www.aljazeera.net/ebusiness/2025/3/25/investment-production-iran-tools-realize-slogan

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