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Optimisme Renouvelé à la Banque de France
La Banque de France a affiché un regain d’optimisme en annonçant le 17 septembre une révision de sa prévision de croissance économique pour l’année 2024, désormais estimée à 1,1 %. Cette estimation est supérieure à celle précédemment établie à 0,8 %, bénéficiant de la baisse progressive de l’inflation qui redonne du pouvoir d’achat aux ménages.
Prévisions pour 2025 et 2026
Pour 2025, la prévision reste inchangée avec une croissance prévue de 1,2 % du produit intérieur brut (PIB), tandis que celle de 2026 est légèrement revue à la baisse, passant à 1,5 %. Ces informations ont été révélées par la Banque centrale lors de la présentation de ses nouvelles projections macroéconomiques.
Le Rôle du Commerce Extérieur
Pour l’année en cours, le PIB devrait être soutenu par le commerce extérieur, tandis que la consommation des ménages, traditionnellement moteur de la croissance économique française, devrait rester stable. De plus, cette dynamique bénéficiera d’une révision à la hausse des chiffres de 2023 et début 2024 par l’Institut national de la statistique (Insee).
Impact des Jeux Olympiques
Le troisième trimestre 2024 devrait également tirer profit des retombées des Jeux olympiques et paralympiques. Toutefois, un effet de contrecoup est anticipé pour les trois derniers mois de l’année, selon la Banque de France.
Inflation et Pouvoir d’Achat
En 2025, la consommation pourrait prendre le pas sur le commerce extérieur, renforcée par la diminution de l’inflation et l’augmentation des salaires réels. L’inflation, après avoir atteint 5,7 % en 2023, devrait ralentir à 2,5 % en 2024, puis à 1,5 % en 2025, avant de connaître un léger rebond à 1,7 % en 2026. Cela demeure cependant en dessous de l’objectif de 2 % fixé par la Banque centrale européenne (BCE).
Incertitudes Persistantes
Cependant, la Banque de France souligne que ces prévisions sont soumises à d’importantes incertitudes, notamment politiques. Cette situation entraîne des comportements attentistes parmi les ménages et les entreprises. Le nouveau Premier ministre Michel Barnier continue de former son gouvernement, et la présentation du budget au Parlement pourrait être retardée au 9 octobre, alors que la loi organique stipule une date initiale au 1er octobre.
Réformes des Finances Publiques
Des efforts conséquents seront nécessaires pour redresser les finances publiques, gravement atteintes. Le gouverneur de la Banque de France a suggéré qu’un effort exceptionnel soit réalisé par certaines grandes entreprises pour réduire les déficits jusqu’à atteindre un seuil de 3 % de déficit public.
François Villeroy de Galhau a évoqué la nécessité de discuter des hausses d’impôts sans affecter sévèrement les classes moyennes ni les PME, affirmant que la France ne peut plus se permettre des baisses d’impôts non financées, telles que celles mises en œuvre après l’élection d’Emmanuel Macron.