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Le gouvernement britannique s’engage à favoriser la croissance économique
Lors de l’ouverture du congrès annuel du Parti travailliste, le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis de protéger les services publics tout en écartant les mesures d’austérité. Cet événement, qui se déroule à Liverpool (nord-ouest de l’Angleterre), s’étendra sur quatre jours et fait suite à la victoire écrasante du parti lors des élections générales, il y a trois mois.
Un optimisme renouvelé
Après une période de pessimisme quant à l’économie britannique, Angela Rayner, vice-première ministre, a ouvert le congrès en exprimant son optimisme. Elle a déclaré: « Nous entamons un changement ». Rayner, qui est également chargée du logement et des communautés, a ajouté : « Nous allons réformer les bases et remettre le Royaume-Uni sur la voie de la croissance ».
La détermination du gouvernement à revitaliser l’économie a été également soulignée par David Lammy, ministre des Affaires étrangères, qui a réaffirmé à plusieurs reprises la « renaissance du Royaume-Uni ».
Un bilan promoteur
Avant le début du congrès, Starmer a déclaré dans une interview accordée au journal Observer que son gouvernement avait réalisé « beaucoup plus en 11 semaines » que le gouvernement précédent en plus d’une décennie. Il a évoqué des objectifs ambitieux, notamment en matière de construction de logements et la création d’une agence gouvernementale consacrée à l’investissement dans l’énergie renouvelable.
Starmer a également mis l’accent sur le renforcement des forces de police et le recrutement de nouveaux enseignants.
Vers une politique sans austérité
Dans une déclaration faite au Sunday Mirror, Starmer a précisé que malgré les défis économiques à venir, comme une possible réduction du financement et une augmentation des taxes, son gouvernement n’adopterait pas un « chemin d’austérité ». Il a ajouté qu’il serait attentif au bon fonctionnement des services publics tout en promettant d’épargner les travailleurs de hausses d’impôts.
Par ailleurs, Rayner a annoncé une réforme « historique » des droits des travailleurs, qui sera présentée au parlement le mois prochain. Cette réforme vise à interdire les contrats de travail jugés injustes et à augmenter le salaire minimum.
Pressions et critiques
Cependant, les critiques n’ont pas tardé, tant de la part de l’opposition que des médias. Starmer a été qualifié d’hypocrite après avoir demandé au public d’accepter une « douleur » financière de courte durée pour combler un « trou noir » de 22 milliards de livres sterling dans les finances publiques, qu’il attribue à l’héritage des conservateurs.
Le mécontentement général s’est intensifié suite à une décision controversée du gouvernement de réduire les paiements de combustibles pour dix millions de retraités. Cette mesure a entraîné des pressions croissantes de la part des syndicats, la secrétaire générale du syndicat Unite, Sharon Graham, a déclaré que revendiquer un changement de politique serait une « priorité » lors du congrès.