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Le produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne s’est contracté de 0,3 % au deuxième trimestre 2024 par rapport aux trois premiers mois de l’année, en raison d’un ralentissement de la demande venue des États-Unis après plusieurs mois d’achats massifs en anticipation de l’entrée en vigueur des droits de douane américains (https://www.aljazeera.net/ebusiness/2016/8/31/%d9%85%d8%a7-%d9%87%d9%8a-%d8%a7%d9%84%d8%b1%d8%b3%d9%88%d9%85-%d8%a7%d9%84%d8%ac%d9%85%d8%b1%d9%83%d9%8a%d8%a9).
Le bureau fédéral des statistiques a révisé à la baisse, vendredi, sa lecture initiale qui faisait état d’un recul de 0,1 %, réduisant les espoirs d’une amélioration durable pour la première économie européenne cette année.
Révisions et perspectives
Carsten Brzeski, responsable mondial de l’économie macro chez ING, a estimé que « il semble de moins en moins probable qu’un redressement significatif survienne avant 2026 ». Cette appréciation alimente les doutes sur la trajectoire de la reprise à court terme.
Après un rebond de 0,3 % au premier trimestre, la croissance allemande avait déjà été révisée à la baisse, atténuant l’effet positif observé sur le court terme.
Industrie et exportations
La forte demande liée aux achats anticipés avant l’application des droits de douane américains avait temporairement soutenu les piliers du modèle économique allemand, notamment les exportations et la production industrielle.
Cependant, la production industrielle a reculé au printemps d’environ 0,3 % par rapport au premier trimestre, une baisse plus marquée que prévu.
- Le recul a touché presque tous les secteurs manufacturiers, à l’exception de la production automobile, des pièces détachées et d’autres véhicules.
- Les exportations ont diminué de 0,1 % au cours du trimestre.
Le secteur industriel reste par ailleurs fragilisé par la hausse des coûts de l’énergie, qui pèse sur la compétitivité et la marge des entreprises.
Investissements et consommation
Les investissements publics massifs annoncés par le gouvernement, visant les infrastructures et la défense, n’ont pas encore livré d’effets perceptibles sur l’activité économique.
Au deuxième trimestre :
- Les investissements en équipements ont chuté de 1,9 %.
- Le secteur du bâtiment a enregistré une baisse de 2,1 %.
- Les dépenses de consommation ont légèrement augmenté de 0,3 %, mais les dépenses des ménages sont restées inférieures aux attentes.
Poids des relations commerciales avec les États-Unis
Un accord commercial entre Bruxelles et Washington a permis de limiter l’incertitude en plafonnant certains droits à 15 %, sans pour autant transformer profondément la donne à court terme (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/12/28/%D9%88%D8%A7%D8%B4%D9%86%D8%B7%D9%86-%D8%AF%D9%8A-%D8%B3%D9%8A).
Les États-Unis étaient le principal partenaire commercial de l’Allemagne en 2024.
- Le commerce bilatéral de biens a atteint 253 milliards d’euros, soit environ 286,40 milliards de dollars.
- Cette dépendance explique en grande partie la sensibilité de l’économie allemande aux fluctuations de la demande américaine (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/2/18/%D8%A7%D9%84%D9%88%D9%84%D8%A7%D9%8A%D8%A7%D8%AA-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%AA%D8%AD%D8%AF%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%85%D9%8A%D8%B1%D9%83%D9%8A%D8%A9).
Chiffres clés
- PIB T2 2024 : -0,3 % (par rapport au T1).
- Révision initiale : de -0,1 % à -0,3 %.
- Production industrielle : -0,3 % (printemps vs T1).
- Exportations : -0,1 %.
- Investissements en équipements : -1,9 %.
- Secteur de la construction : -2,1 %.
- Dépenses de consommation : +0,3 %.
- Volume des échanges Allemagne–États-Unis en 2024 : 253 milliards d’euros (≈ 286,40 milliards USD).