Home ActualitéBusinessEconomie et financeRéforme fiscale : la nécessité d’une taxe sur la richesse pour soutenir les travailleurs

Réforme fiscale : la nécessité d’une taxe sur la richesse pour soutenir les travailleurs

by Sara
Royaume-Uni

Rachel Reeves devrait introduire une taxe sur la richesse dans le budget d’automne pour tenir les promesses de réforme fiscale et renforcer la justice sociale, a déclaré le secrétaire général du Trades Union Congress (TUC), Paul Nowak, qui appelle le gouvernement à agir pour soutenir les travailleurs.

Taxe sur la richesse, réforme fiscale, justice sociale : l’appel du TUC

Paul Nowak a exhorté la chancelière Rachel Reeves à « rester sur la voie » de ses projets d’investissement et à ne pas craindre d’adopter « un peu » de populisme économique de gauche pour répondre à la colère sociale. Selon le patron du plus grand regroupement syndical britannique, il est nécessaire d’engager des « réparations à long terme » via la fiscalité afin que « ceux qui ont les épaules les plus larges paient une part plus juste ».

« It is clear that we need long-term fixes, and so the chancellor has to be prepared to look at tax. We think that there’s a public mood out there for a grown up conversation about what that means. And the crucial thing is that those with the broader shoulders are asked to pay a fairer share. »

Nowak a insisté sur le fait que, pour beaucoup, les mots « changement » restent un slogan si les améliorations n’apparaissent pas dans la vie quotidienne : hausse du coût de la vie et services publics toujours dégradés. « Every decision the government takes to demonstrate it’s on the side of working people is the right thing to do … No one thought the economy was going to be fixed overnight. But the worst thing the chancellor could do, having made that big upfront investment in the budget last year, is to pull back from that. »

Le dirigeant syndical a ajouté : « I don’t think the balance is right at the moment. I think we’ve got a tax system that’s very good at taxing work, less effective at taxing wealth. That’s really the big inequality that we’ve seen opening up. » Il a appelé le gouvernement à privilégier des impôts plus justes plutôt que des coupes dans les services publics si un choix devait être fait.

Sondage TUC et recettes estimées pour l’État

Le TUC a commandé un sondage montrant un large soutien public à une taxe annuelle de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 11,7 millions d’euros (actuellement 10 millions de livres sterling). Selon ce sondage, 68 % des personnes interrogées soutiennent la mesure, 22 % s’y opposent. Le soutien monte à 75 % parmi les électeurs travaillistes de 2024 qui se tournent désormais vers Reform.

La même enquête indique que porter l’imposition des plus-values au même niveau que l’impôt sur le revenu recueille l’appui de 51 % des sondés, contre 34 % d’opposants ; ce chiffre atteint 57 % parmi les électeurs travaillistes tentés par le parti de Nigel Farage.

Le TUC a estimé les recettes potentielles de plusieurs mesures fiscales :

  • taxes sur la richesse : environ 42,1 milliards d’euros par an (estimation liée à l’équivalent de 36 milliards de livres) ;
  • taxe sur les jeux : environ 3,51 milliards d’euros par an (équivalent à 3 milliards de livres) ;
  • sur‑taxe des banques : entre 23,4 et 58,5 milliards d’euros sur les quatre prochaines années, selon un taux fixé entre 16 % et 35 % (équivalent à 20–50 milliards de livres).

« The government’s got to stay the course. A little bit of economic left-wing populism would go a long way, because clearly that’s where the public mood is. On tax, on workers rights, people want to see change, »

Le TUC présente donc un paquet incluant taxe sur la richesse, hausse des prélèvements sur les sociétés de jeux et une taxe exceptionnelle sur les profits des banques et autres institutions financières ; l’ensemble recueille 68 % d’appui dans le sondage, contre 23 % d’opposition.

Stratégie politique et mise en garde face à Reform

Paul Nowak a qualifié Nigel Farage « d’opportuniste politique absolu » et d’« escroc politique » dont le discours ne correspondrait pas aux mesures qu’il serait prêt à mener. Il a souligné la nécessité pour le Labour de prouver qu’il défend réellement les travailleurs, par des droits du travail renforcés et un système fiscal plus équitable.

« Nigel Farage is, as always, talking up whose side he is on. [But] he’s a political snake oil salesman. The gap between the rhetoric and what he’s actually prepared to deliver is massive. We have got a job to do, to show the gap between the rhetoric and reality, »

Nowak a par ailleurs mis en garde la gauche : « Frankly, I don’t think the alternative is Jeremy Corbyn in No 10. It’s Nigel Farage or Kemi Badenoch in No 10. And that should fill anybody who cares about the rights of working people, about our public services with absolute dread. » Pour lui, défier Reform passe par des actes concrets en faveur des classes populaires, incluant une réforme fiscale tournée vers la justice sociale.

Le TUC appelle donc la chancelière à maintenir l’ambition budgétaire et à intégrer des mesures fiscales destinées à réduire les inégalités et à financer durablement les services publics, afin que le « changement » promis soit perceptible pour les ménages.

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source:https://www.theguardian.com/politics/2025/sep/04/wealth-tax-rachel-reeves-labour-trade-union-congress-reform-nigel-farage

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