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Le débat autour de la taxation des plus riches en France prend une tournure significative, surtout en période de crise financière et d’endettement élevé. L’idée d’une taxation accrue des super-riches, visant à rétablir une certaine équité, progresse dans le pays. La proposition de la taxe Zucman fait écho à cette volonté, mais se heurte à la crainte d’un exode fiscal, souvent alimentée par des lobbys.
Vers une ‘exit tax’
Pour surmonter les réticences liées à un éventuel départ des grandes fortunes, plusieurs pays européens ont déjà mis en œuvre des mesures similaires. L’instauration d’une taxe sur la valeur des actifs au moment de leur départ vers des paradis fiscaux est en discussion. Cette ‘exit tax’ permettrait de prélever une partie des plus-values ou des bénéfices réalisés par ces résidents sur leurs actifs.
Les exemples de la Norvège et de l’Allemagne
La Norvège et l’Allemagne se distinguent par leur avancée dans ce domaine. À Oslo, le fisc prélève jusqu’à 38 % des plus-values latentes, en plus de surveiller les nombreux avantages fiscaux que certains pourraient utiliser pour contourner ces règles. De l’autre côté de la frontière, en Allemagne, les plus-values sont taxées à 27 % pour les citoyens qui choisissent de quitter le pays.
Une tendance européenne
D’autres nations comme la Belgique, les Pays-Bas et le Portugal adoptent également des mesures pour éviter l’évasion fiscale. En France, une ‘exit tax’ est déjà en place, s’élevant à 30 % pour les contribuables qui abandonnent leur résidence fiscale tout en détenant des biens d’une valeur supérieure à 800.000 euros.
Les nouvelles destinations des fortunes
Les plus riches cherchent souvent refuge dans des pays aux régimes fiscaux plus cléments. L’Italie, et particulièrement Milan, émerge comme une destination prisée. Le pays a récemment doublé le seuil de son impôt sur les revenus étrangers à 200.000 euros, tout en ne prévoyant pas d’impôt sur la fortune ni d’ ‘exit tax’, ce qui attire de nombreux investisseurs fortunés.