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Travail le week-end en France : un salarié sur quatre concerné

by Sara
Travail le week-end en France : un salarié sur quatre concerné
France

En France, travailler le week-end concerne un quart des salariés, plaçant le pays parmi les cinq nations européennes où cette pratique est la plus répandue. Cette réalité soulève de nombreux débats, notamment autour des conditions et des compensations liées à ce travail décalé.

Un débat autour du travail le 1er mai

Une proposition de loi soutenue par le gouvernement envisage d’assouplir les règles encadrant le travail le 1er mai, fête du Travail. Cette mesure viserait à autoriser les entreprises déjà habilitées à ouvrir le dimanche, comme les boulangeries et les fleuristes, à exercer également lors de ce jour férié.

La CGT, cependant, s’y oppose fermement, estimant que le 1er mai doit rester un jour chômé pour l’ensemble des salariés, à quelques exceptions près. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, met en garde contre cette loi qu’elle juge « dangereuse » car elle pourrait étendre le travail à presque tous les secteurs durant cette journée, privant ainsi les travailleurs d’un jour férié.

Elle redoute par ailleurs une détérioration similaire à celle observée avec le travail du dimanche, où le volontariat initial et les majorations salariales promises ont progressivement disparu au profit d’une intégration du travail dominical dans le contrat de travail, avec des rémunérations toujours plus faibles.

Un quart des salariés travaille le week-end

Selon Eurostat, en 2023, 25,6 % des salariés français travaillaient le week-end, une proportion en légère baisse de 1,6 point en dix ans. Cette statistique place la France au cinquième rang européen pour le travail dominical, derrière la Grèce (32,3 %), l’Italie (30,9 %), Chypre (26,4 %) et Malte (26,2 %).

À l’inverse, les pays où le travail le week-end est le moins fréquent sont la Lituanie (3 %), la Pologne (4,5 %) et la Hongrie (6,6 %), avec une moyenne européenne à 19,2 %.

Les travailleurs indépendants sont plus souvent concernés : 65,2 % de ceux disposant d’employés travaillent le samedi et/ou le dimanche, la France occupant ainsi la deuxième place européenne après la Grèce (70,4 %). Parmi les indépendants sans salariés, environ la moitié (50,2 %) exercent également le week-end.

Le secteur agricole et de la pêche est le plus actif le week-end, avec 49,5 % des travailleurs concernés, suivi des activités de services et de vente (48,9 %).

Des compensations variables pour le travail le week-end

Contrairement aux idées reçues, travailler le dimanche ne garantit pas automatiquement une majoration salariale. La législation n’impose aucune augmentation de salaire spécifique pour les heures effectuées ce jour-là, que ce soit de manière ponctuelle ou régulière.

Les conventions collectives ou les contrats de travail peuvent toutefois prévoir des majorations ou des repos compensatoires, ce qui est souvent le cas. Une étude de la Dares publiée en 2023 indique qu’un dimanche travaillé sur une période de quatre semaines procure en moyenne une majoration salariale mensuelle nette de :

  • 10,6 % pour les cadres,
  • 5,4 % pour les ouvriers,
  • 4,6 % pour les employés,
  • 4,2 % pour les professions intermédiaires.

En revanche, le travail du samedi ne donne généralement pas lieu à une compensation salariale. Pire, les cadres et employés travaillant au moins un samedi sur quatre semaines gagnent en moyenne moins que ceux qui ne le font pas, à caractéristiques comparables (sexe, âge, etc.). Ce phénomène est attribué à une capacité inégale à négocier les horaires de travail.

source:https://www.bfmtv.com/economie/emploi/vie-de-bureau/les-francais-sont-ils-plus-nombreux-a-travailler-le-week-end-que-leurs-voisins_AV-202505040265.html

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