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Depuis sa manufacture située dans la Manche, la PME française Tricots Saint James surveille de près l’évolution de ses ventes aux États-Unis et au Japon, deux marchés essentiels pour cette entreprise fondée en 1889. Réputée pour ses pulls marins en laine et ses marinières en coton, la marque normande est également présente à l’Exposition universelle d’Osaka, où elle habille le personnel du pavillon français et propose une édition spéciale tricolore de sa célèbre marinière.
Une présence symbolique à l’Exposition universelle d’Osaka
À l’occasion de l’Exposition universelle qui a débuté le 13 avril à Osaka et devrait accueillir environ 28 millions de visiteurs, Tricots Saint James a expédié 11 000 articles afin d’alimenter une boutique dédiée aux produits fabriqués en France. Le président de l’entreprise, Luc Lesénécal, estime toutefois que ce stock pourrait rapidement s’avérer insuffisant au vu du rythme soutenu des ventes depuis l’ouverture.
Les droits de douane freinent les exportations vers les États-Unis
Cependant, c’est principalement la question des droits de douane qui préoccupe le dirigeant. Chaque pull marin exporté vers le marché américain se voit imposer une taxe supplémentaire comprise entre 13,2 et 17,60 euros, soit environ 15 à 20 dollars. Cette majoration impacte lourdement le coût des produits et donc la compétitivité de la PME française.
En effet, l’Amérique du Nord représente un tiers du chiffre d’affaires à l’export de Tricots Saint James, avec 13 % des pièces vendues, soit quelque 156 000 articles sur un total annuel de 1,2 million. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la pérennité des ventes sur ce territoire stratégique.
Un groupe solide mais vigilant
Tricots Saint James est détenue depuis 2012 par un montage financier de type LBO (leveraged buy-out), renforcé par une deuxième opération en 2020. Luc Lesénécal, aux côtés de deux autres dirigeants, pilote ainsi la PME en veillant à préserver son savoir-faire artisanal tout en s’adaptant aux contraintes économiques internationales, notamment celles liées aux droits de douane sur le marché américain.