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Wall Street attendue en légère hausse avant de nouveaux indicateurs économiques
Publié le 23/09/2024 par Bertrand De Meyer
PARIS (Reuters) – Wall Street est anticipée en légère progression ce lundi, alors que les principales Bourses européennes affichent des performances variées à mi-séance, les marchés analysant les données économiques récemment publiées.
Les prévisions sur Wall Street
Les futures sur indices new-yorkais laissent penser à une ouverture favorable pour Wall Street, avec une hausse de 0,06% pour le Dow Jones, de 0,19% pour le Standard & Poor’s 500, et de 0,29% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 enregistre un recul de 0,3%, s’établissant à 7.477,7 points vers 10h50 GMT. À Francfort, le DAX progresse de 0,5%, tandis que le FTSE londonien reste quasiment stable, affichant une variation de -0,01%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 progresse de 0,28%, l’EuroStoxx 50 prend 0,17%, et le Stoxx 600 connaît une augmentation de 0,24%.
Analyse des derniers indicateurs économiques
La récente décision de la Réserve fédérale de réduire ses taux de 50 points de base a apporté un souffle d’optimisme sur les marchés. Cependant, une certaine prudence semble désormais régner parmi les investisseurs, qui scrutent de près les derniers indicateurs concernant l’économie européenne.
Tandis que la publication des PMI américains est prévue pour cet après-midi, les PMI de la zone euro dévoilés lundi ont été inférieurs aux attentes pour septembre, signalant une contraction inattendue de l’activité économique.
« L’optimisme dans la zone euro s’est estompé rapidement. La hausse de l’indice PMI en août a été suivie par une chute significative en septembre, renforçant les craintes autour de la croissance dans la région, alors que les inquiétudes liées à l’inflation diminuent », déclare Beret Colijn, chef économiste chez ING.
Aux États-Unis, le PMI composite atteignait 54,6 en août, et les économistes interrogés par Reuters prévoient une nouvelle amélioration à 55,3 pour ce mois-ci.
Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo BHF, souligne que « l’essor vient principalement des services, qui affichent leur rythme d’activité le plus élevé depuis mars 2022, malgré un secteur industriel largement déprimé ».
Valeurs à suivre à Wall Street
Qualcomm a récemment contacté Intel concernant une potentielle acquisition du fabricant de puces, selon une source proche du dossier. Parallèlement, le fonds Apollo Global Management a proposé d’investir jusqu’à 5 milliards de dollars dans Intel, selon Bloomberg News.
Situation des valeurs en Europe
Le secteur bancaire en Europe recule ce lundi de 0,86%, affecté par des craintes entourant une éventuelle nouvelle taxe sur les banques françaises et la faiblesse des PMI dans le pays.
Sur le CAC 40, Crédit Agricole perd 4,91%, Société Générale chute de 3,47%, et BNP Paribas se replie de 3,29%, enregistrant ainsi les plus fortes baisses. UniCredit, de son côté, abandonne 2,74% après avoir augmenté sa participation à 21% dans Commerzbank et exprimé son intention d’acquérir 29,9% des actions de la banque allemande.
Le secteur du luxe est également en retrait, suite à une note d’analystes de BofA Global qui prédit une croissance modérée jusqu’en 2025, en raison de la baisse de la demande en Chine. Le broker a ainsi revu sa recommandation à « neutre » pour Kering et LVMH, qui perdent respectivement 2,33% et 0,71%.
Évolution des taux et marchés
Les taux allemands réagissent fortement à la publication des PMI, indiquant une aggravation de la contraction du secteur privé. Le rendement des obligations à dix ans en Allemagne est en baisse de 5,8 pb à 2,163%, tandis que celui des obligations à deux ans recule de 9,9 pb à 2,154%.
En revanche, le rendement du Treasury à dix ans augmente de 2,1 pb à 3,7489%, alors que celui à deux ans reste stable à 3,574%.
Marchés des changes et pétrole
Le dollar connaît un regain de force ce lundi, suite à la décision de la Fed d’abaisser ses taux la semaine dernière et aux derniers indicateurs européens signalant une dégradation de la situation économique, renforçant ainsi l’attrait du dollar comme valeur refuge. Il s’apprécie de 0,23% face à un panier de devises, dont l’euro qui se déprécie de 0,45% à 1,1112 dollar en raison des PMI décevants.
Les prix du pétrole augmentent également, soutenus par la baisse des taux aux États-Unis, susceptible de stimuler la demande. Le Brent gagne 0,28% à 74,7 dollars le baril, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s’apprécie de 0,37% à 71,26 dollars.