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Le gouvernement indien vient de franchir une étape majeure dans la lutte contre la cybercriminalité financière. Grâce à son nouvel outil de surveillance, l’indicateur de risque financier (FRI), le pays a réussi à bloquer des fraudes potentielles estimées à environ 73 millions d’euros (660 crore de roupies) en seulement six mois.
L’indicateur de risque financier : une réponse technologique à la fraude
Face à la recrudescence des arnaques en ligne, l’Inde a mis en place une stratégie de défense proactive. Le gouvernement a récemment dévoilé les résultats impressionnants de son indicateur de risque financier (FRI), déployé en mai 2025. En l’espace d’un semestre, ce système a permis d’empêcher des transactions frauduleuses d’une valeur colossale, sécurisant ainsi l’écosystème des paiements numériques.
Développé par le Département des Télécommunications (DoT), cet outil métrique repose sur une analyse pointue des données. Il a pour vocation de détecter les numéros mobiles associés à des activités suspectes. Le système classe ensuite ces numéros selon trois niveaux de menace : risque moyen, élevé ou très élevé, permettant une réaction quasi immédiate des institutions financières.
Fonctionnement et prévention de la fraude digitale
L’efficacité du FRI réside dans sa capacité à opérer silencieusement en arrière-plan des réseaux de télécommunications et bancaires. Pour assurer une prévention fraude optimale, le système agrège des informations provenant de multiples sources : opérateurs télécoms, banques, plateformes de paiement numérique et portails de signalement de cybercriminalité.
Ces données sont traitées via la Plateforme d’Intelligence Numérique (DIP) du DoT. Lorsqu’un utilisateur initie une transaction numérique, le système vérifie instantanément si le numéro mobile impliqué est signalé par l’indicateur. Si le niveau de risque est jugé élevé, les banques et les applications de paiement peuvent bloquer la transaction ou exiger une vérification supplémentaire.
Ce mécanisme permet de contrecarrer efficacement divers types d’escroqueries, notamment les faux appels de service client, les fraudes par OTP (mot de passe à usage unique), les attaques par échange de carte SIM (SIM-swap) et les prises de contrôle de comptes bancaires.
La vigilance citoyenne au cœur du dispositif
Outre la technologie, la participation active de la population joue un rôle crucial dans le succès de ce dispositif en Inde. Les signalements effectués par les citoyens via la plateforme Sanchar Saathi, concernant des appels frauduleux ou des connexions suspectes, alimentent l’évaluation globale des risques.
Le gouvernement considère cette collaboration publique comme essentielle. Elle permet d’identifier plus rapidement les nouveaux modèles de fraude, de bloquer les numéros incriminés et de désactiver les connexions frauduleuses à grande échelle, renforçant ainsi la sécurité globale de l’économie numérique indienne.