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Monaco classé à haut risque par l’UE dans la lutte contre le blanchiment d’argent

by charles
Union Européenne. Blanchiment d'argent : Monaco ajouté à la liste des pays « à haut risque »
Monaco, Union Européenne, Allemagne, Liban, Angola, Venezuela, Algérie, Côte d’Ivoire, Kenya, Laos, Népal

La liste des pays à haut risque en matière de blanchiment d’argent s’est récemment élargie de manière significative, avec l’inclusion de Monaco par la Commission européenne. Ce changement marque une étape importante dans la surveillance financière internationale, en lien avec le rapport du Groupe d’action financière (GAFI), qui évalue la conformité des États face aux mécanismes de lutte contre le blanchiment et la fraude fiscale.

Monaco désormais considéré comme un territoire à risque

Selon la décision de l’Union européenne, Monaco est placé sur la liste des pays à haut risque, aux côtés de nations telles que la Corée du Nord ou le Venezuela. La principauté, qui figurait sur la « liste grise » du GAFI depuis l’été 2024, doit faire face à une surveillance renforcée lors de ses transactions financières internationales. La décision faite mardi 10 juin s’aligne sur cette liste, qui vise à renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent en identifiant les juridictions où les efforts sont jugés insuffisants.

Le gouvernement monégasque a déjà réagi à cette annonce, affirmant prendre acte de cette mise à jour, tout en affirmant sa volonté de sortir de cette liste à travers des mesures concrètes. Cependant, la décision reste susceptible d’être contestée dans un délai de deux mois par le Parlement européen ou le Conseil de l’UE, qui peuvent la remettre en question.

Les autres pays concernés et les décisions de l’UE

Outre Monaco, la liste a été complétée par plusieurs autres Etats classés à haut risque, notamment l’Algérie, l’Angola, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Laos, le Liban, la Namibie, le Népal et le Venezuela. À l’inverse, la Commission a retiré certains pays comme la Barbade, Gibraltar, la Jamaïque ou encore le Panama, en raison de leurs efforts accrus dans la réglementation anti-blanchiment.

Ce mécanisme, mis en place par la Commission, vise à préserver l’intégrité du système financier européen, en mettant en évidence les États où la vigilance doit être accrue pour éviter que l’argent criminel ne circule librement. La commissaire européenne en charge des services financiers, Maria Luís Albuquerque, a souligné l’importance de cette liste comme « outil essentiel » pour maintenir la stabilité financière de l’UE.

Une démarche qui s’inscrit dans une lutte approfondie

Les critiques du GAFI portaient notamment sur le manque d’efforts concrets en matière de contrôle et de saisie des avoirs criminels détenus à l’étranger, ainsi que sur l’insuffisance de sanctions dissuasives. Monaco, en particulier, doit renforcer ses dispositifs pour sortir de cette situation, en conformant ses actes législatifs et ses pratiques réglementaires aux attentes internationales.

Ce classement à haut risque entraîne une vigilance accrue de la part des institutions financières européennes lors des transactions impliquant ces juridictions. La volonté de l’UE est de préserver la transparence et la sécurité du système financier face aux risques liés au blanchiment et à la fraude fiscale, tout en obligeant les États à améliorer leur conformité.

Une politique en constante évolution

Ce volet de la régulation financière internationale ne cesse d’évoluer, avec en toile de fond la nécessité pour les états de respecter une norme commune. La liste des juridictions à risque reste un outil dynamique, susceptible d’être mise à jour en fonction des progrès ou des défaillances des pays concernés. Monaco, qui veut tourner la page de cette étiquette, multiplie déjà ses efforts pour améliorer sa réglementation et sa coopération internationale dans ce domaine.

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