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La Banque centrale de Libye reprend son activité après libération d’un dirigeant
Le Banque centrale de Libye a annoncé la reprise de ses activités après un arrêt d’une journée, suite à la libération d’un de ses responsables, enlevé par un groupe non identifié.
Le directeur de l’administration des technologies de l’information, Musab Muslim, a été kidnappé devant chez lui dimanche dernier.
Interruption des opérations
Le banque centrale a confirmé l’arrêt de « l’ensemble des activités de la banque » jusqu’à « l’expulsion » de l’employé enlevé, tout en dénonçant également « les menaces de kidnapping pesant sur d’autres responsables ».
Dans un communiqué publié lundi, la Banque a indiqué que le gouverneur, Al-Siddiq Al-Kabir, avait tenu une réunion élargie avec les directeurs des départements de la Banque pour suivre le déroulement des opérations et la reprise de ses systèmes, après la libération de Musab Muslim et son retour sain et sauf.
Une photo a été publiée montrant le gouverneur lors de la réunion avec les directeurs à son siège officiel dans la capitale, Tripoli.
Contexte de l’enlèvement
L’incident d’enlèvement a eu lieu une semaine après que des miliciens ont assiégé le siège de la Banque à Tripoli. Bien que les motifs de cette action restent flous, des médias locaux rapportent qu’il pourrait s’agir d’une tentative d’obliger le gouverneur à démissionner.
L’ambassadeur américain en Libye, Richard Norland, a condamné ces tentatives, les qualifiant de « inacceptables », tout en avertissant qu’un remplacement « par la force pourrait conduire à l’exclusion de la Libye des marchés financiers mondiaux ».
Dans un message sur la plateforme « X », Norland a souligné que la confrontation à Tripoli « met en lumière les risques que représente l’impasse politique actuelle en Libye ».
Rôle de la Banque centrale
De son côté, la mission des Nations Unies a souligné « l’importance du rôle de la Banque centrale de Libye pour garantir la stabilité financière de tous les Libyens ».
Le gouverneur, Al-Siddiq Al-Kabir, occupe ce poste depuis 2012. La Libye, qui compte environ 6,8 millions d’habitants, fait face à des divisions avec deux gouvernements : l’un à Tripoli, dirigé par Abdul Hamid Dbeibah, et l’autre à l’est, soutenu par le parlement et le général à la retraite Khalifa Haftar.
Bien que le pays ait connu un relatif calme ces dernières années, des affrontements sporadiques entre groupes armés continuent de se produire.
L’enlèvement du directeur des technologies de l’information s’inscrit dans une série d’événements qui révèlent une montée de tensions entre différentes factions, suscitant des craintes d’une escalade à plus grande échelle.