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Larry Ellison, Oracle, richesse, IA, Wall Street : le bond du groupe Oracle sur les marchés a fait grimper la fortune du cofondateur, entraînant un basculement dans le classement des milliardaires après des résultats axés sur l’IA et le cloud.
Larry Ellison, Oracle, richesse, IA, Wall Street : le portrait du bond boursier
Le groupe logiciel Oracle a surpris Wall Street en annonçant un développement spectaculaire de son carnet de commandes, porté par son activité autour de l’IA. Lors d’une conférence téléphonique, des analystes ont salué la performance ; l’un d’eux a déclaré : « Wir stehen alle unter Schock, und zwar in sehr positivem Sinne. »
Le titre Oracle a bondi de plus de 40 % sur une séance, atteignant environ 312,80 € par action. La capitalisation boursière du groupe dépasse désormais plus de 874 milliards d’euros, s’approchant de la barre symbolique d’une trillion de dollars précédemment évoquée par les marchés.
Conséquences directes sur la fortune de Larry Ellison
Larry Ellison, 81 ans, détient plus de 40 % des actions d’Oracle et profite directement de la hausse du cours. Sa fortune a augmenté d’environ 100 milliards de dollars, soit près de 361,56 milliards d’euros au total. Selon le Bloomberg Billionaires Index, il dépasse désormais Elon Musk, dont la fortune est estimée à environ 353,28 milliards d’euros.
Ellison n’est plus PDG depuis 2014, mais il reste très impliqué dans la stratégie du groupe et dans ses orientations technologiques.
Un carnet de commandes multiplié et des contrats majeurs signés
La directrice générale actuelle, Safra Catz, a qualifié la période d’« erstaunlichen Quartal ». Oracle a signé ces trois derniers mois des contrats avec un « Who’s who der KI », citant notamment OpenAI, X.AI, Meta, Nvidia et Advanced Micro Devices.
Le carnet de commandes s’est amplifié à 418,60 milliards d’euros, contre 126,96 milliards d’euros trois mois auparavant. Cette accumulation de contrats permet à Oracle d’anticiper une croissance rapide de sa division cloud.
« Wir stehen alle unter Schock, und zwar in sehr positivem Sinne. »
« erstaunlichen Quartal »
Prévisions de revenus et contrat pluriannuel
Pour l’exercice en cours, clos le 31 mai 2026, Oracle anticipe désormais une progression de 77 % dans sa branche cloud, soit des revenus attendus autour de 16,56 milliards d’euros. Les prévisions pour les quatre exercices suivants indiquent des paliers à environ 29,44 milliards, 67,16 milliards, 104,88 milliards et 132,48 milliards d’euros respectivement.
Oracle avait par ailleurs annoncé fin juin la signature d’un contrat dont le montant dépasserait les 27,60 milliards d’euros par an à compter de l’exercice 2027/28. L’entreprise n’avait pas révélé la contrepartie ; selon plusieurs médias, il s’agirait d’OpenAI. Oracle et OpenAI sont aussi partenaires dans la coentreprise Stargate, présentée en janvier par le président américain comme un projet visant à investir 500 milliards de dollars dans l’infrastructure liée à l’IA aux États-Unis, soit environ 460 milliards d’euros.
Investissements accrus et positionnement concurrentiel
Au cœur de sa phase de croissance, Oracle prévoit d’augmenter ses investissements : 32,20 milliards d’euros sont désormais visés pour l’exercice en cours (contre 23,00 milliards d’euros annoncés antérieurement). Malgré cette hausse, Oracle reste en retrait par rapport aux dépenses annoncées par d’autres géants technologiques comme Meta, Google, Microsoft ou Amazon.
Initialement fondée en 1977 sous le nom Software Development Laboratories, Oracle s’est d’abord spécialisée dans les logiciels de gestion de bases de données avant d’élargir progressivement son portefeuille vers le cloud et, plus récemment, des offres centrées sur l’IA. Parmi ses concurrents figurent, notamment, le groupe allemand SAP.
Liens politiques et rencontres de dirigeants
Oracle entretient des relations publiques et politiques étroites. Larry Ellison a un accès connu au président Donald Trump, qui l’a déjà qualifié d’ami. Safra Catz a participé la semaine passée à un dîner à la Maison-Blanche en présence de dirigeants de l’industrie technologique, dont les patrons d’OpenAI, Meta, Microsoft et Apple.