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Changement de vision sur l’armée en Suisse : Les avis des critiques

by Sara
Changement de vision sur l'armée en Suisse : Les avis des critiques
France

Face aux tensions géopolitiques croissantes en Europe, notamment en raison du conflit en Ukraine, la perception de l’armée suisse évolue. De nombreux critiques de l’armée, autrefois fervents pacifistes, réévaluent leur position. Nous avons interrogé plusieurs figures emblématiques de la critique militaire en Suisse, telles que Viktor Giacobbo et Andreas Gross, pour connaître leur avis sur les évolutions récentes et la possibilité de servir dans l’armée aujourd’hui.

Viktor Giacobbo : « An der Waffe unbrauchbar »

Viktor Giacobbo dans un restaurant

Viktor Giacobbo, ancien critique de l’armée, admet avoir changé de perspective : « Je suis devenu convaincu qu’une armée forte est nécessaire pour un État démocratique. Si j’étais jeune aujourd’hui, je me demanderais si je serais apte au service militaire, mais je pourrais envisager de contribuer à une troupe de divertissement militaire, renversant peut-être mes anciennes opinions. En ce qui concerne les troupes de paix suisses en Ukraine, je préférerais promouvoir des liens culturels et politiques avec nos voisins européens. »

Regula Rytz : « Das geht nicht im Alleingang »

Regula Rytz en interview

Regula Rytz souligne que le débat dépasse celui de l’armée : « Il est crucial d’investir dans la sécurité. Les attaques des grandes puissances sur la démocratie nous obligent à repenser nos priorités. Je ne crois pas que la Suisse puisse agir seule ; un engagement dans un alliance de sécurité européenne est nécessaire. Quant à moi, je serais ouverte à un service au sein d’une troupe de paix en Ukraine, bien que mon scepticisme sur le service militaire en tant que femme demeure. »

Andreas Gross : « Ich würde heute Zivildienst leisten »

Andreas Gross discutant avec Alain Berset

Andreas Gross, qui a longtemps été critique de l’armée, a revu sa position face à la guerre en Ukraine : « La défense de l’Ukraine contre l’invasion russe est légitime. Aujourd’hui, je choisirais de faire du service civil. Je crois que la Suisse devrait permettre à ses citoyens de contribuer à une armée professionnelle européenne, même sans être membre de ce nouvel État fédéral. »

Roxane Steiger : « Anderen Umgang mit Konflikten finden »

Roxane Steiger souriant à l'extérieur

Roxane Steiger défend une vision pacifiste : « Une Suisse sans armée reste un idéal. Je préfère trouver de nouvelles méthodes pour résoudre les conflits. Le service militaire ne m’intéresse pas, mais je pourrais envisager de participer à une mission de paix en Ukraine, contribuant ainsi à la reconstruction et à la promotion de la paix. »

Josef Lang : « Halte UNO-Missionen für sinnvoll »

Josef Lang devant un bâtiment historique

Josef Lang exprime son scepticisme à l’égard de l’armée : « Aujourd’hui, se lancer dans une action militaire unilatérale n’est plus une option sensée. Je suis favorable aux missions de l’ONU et participerais à une mission de maintien de la paix en Ukraine, si elle est approuvée par l’ONU. »

Peter Stamm : « Swisscoy-Einsatz hat mich gereizt »

Peter Stamm lors d'un entretien à Barcelone

Peter Stamm évoque son expérience militaire : « Bien que j’ai été critique envers l’armée suisse, j’ai également eu une expérience positive en servant comme pionnier radio. Je prépare mes recherches sur les troupes de paix et je suis tenté par un engagement au sein de Swisscoy, mais je préfère me consacrer à l’écriture. »

Nadja Sieger : « Wer eine Waffe trägt, wird trainiert »

Nadja Sieger avec une attitude réfléchie

Nadja Sieger se rappelle de ses expériences passées : « Lors d’une tournée d’aide humanitaire, j’ai rencontré des conséquences tragiques des conflits. Aujourd’hui, je suis mère et je ne pourrais plus envisager de participer à une telle mission. La responsabilité d’utiliser une arme est trop lourde. »

Ueli Mäder : « Würde einer Friedenstruppe dienen »

Ueli Mäder devant un bâtiment

Ueli Mäder exprime son désaccord avec l’armement : « Je comprends la volonté de se protéger militairement, mais je crois que la violence ne résout pas les conflits. Je préfère participer à des efforts diplomatiques et je serais prêt à servir dans une mission de paix des Nations Unies, plutôt qu’au sein de l’armée suisse. »

Ursus Wehrli : « Aufrüstung ist keine Lösung »

Ursus Wehrli en train de ranger

Ursus Wehrli conclut : « Je reste un pacifiste convaincu et je soutiens les projets qui favorisent le dialogue. L’armement n’est pas une solution. »

Armée Suisse | Armée | Suisse | Ukraine | Critiques | Sécurité | France
source:https://www.tagesanzeiger.ch/schweizer-armee-prominente-kritiker-zur-militaerfrage-825634350133

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