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Comment les USA vont larguer des aides sur Gaza
Il est prévu que l’armée américaine commence à exécuter des largages aériens d’aliments et de fournitures sur la bande de Gaza dans les prochains jours, rejoignant ainsi d’autres pays comme la France, la Jordanie et l’Égypte qui ont fait de même.
Hier, vendredi, le président américain Joe Biden a annoncé que les États-Unis effectueraient une opération aérienne de largage d’aides alimentaires à Gaza, alors que la famine s’aggrave et entraîne la mort de plus de civils palestiniens dans le territoire.
Le coordinateur des communications stratégiques du Conseil de Sécurité Nationale américain, John Kirby, a déclaré que son pays allait effectuer des largages d’aides en coordination avec ses partenaires, en particulier la Jordanie, dans les prochains jours, soulignant que le largage aérien d’aides ne remplace pas la livraison terrestre des aides.
Comment l’opération de largage aérien d’aides sera-t-elle réussie ?
Les États-Unis utiliseront des avions militaires pour larguer les provisions au-dessus de Gaza. Bien qu’il ne soit pas clair quel type d’avion sera utilisé, les C-17 et C-130 sont les plus adaptés pour cette mission.
Des soldats au sol chargeront les fournitures sur des étagères, qui seront ensuite chargées dans les avions et fixées en place. Une fois que l’avion se trouvera au-dessus de la zone nécessitant les provisions, les étagères seront libérées de leurs verrous et larguées au sol à l’aide d’un parachute fixé à la plateforme des étagères.
Quels sont les risques ?
Alors que l’armée peut surveiller les modèles météorologiques à l’avance, le vent joue un rôle crucial pour assurer que les plateformes d’étagères atterrissent là où elles sont censées atterrir. Des vidéos sur les réseaux sociaux ont montré que certaines aides fournies par d’autres pays ont fini par tomber en mer.
Gaza étant densément peuplée, les responsables affirment qu’il sera difficile de garantir que les aides parviennent aux personnes dans le besoin sans finir dans des endroits inaccessibles. Kirby mentionne que « effectuer un largage aérien dans un environnement dense comme Gaza est extrêmement difficile ».
Les responsables notent également qu’avec l’absence de troupes américaines sur le terrain, il n’y a aucune garantie que les aides n’arriveront pas finalement entre les mains du mouvement Hamas.
Quelques exemples d’opérations de largage aérien américaines passées
Chaque année pendant Noël, les États-Unis larguent des aides humanitaires sur les îles isolées de l’océan Pacifique, dans ce qu’on appelle l’opération « Christmas Drop ».
En 2014, l’armée américaine a largué des aides aériennes dans le nord de l’Irak alors que les combattants de l’État islamique assiégeaient les civils, larguant plus de 100 000 repas et 96 000 bouteilles d’eau en quelques mois.
Quelles sont les options envisagées ?
Le président Biden a déclaré aux journalistes hier que les États-Unis envisageaient également d’ouvrir un corridor maritime pour livrer de grandes quantités d’aides à Gaza.
Un responsable américain a suggéré que l’une des options envisagées était d’expédier les aides par voie maritime depuis Chypre, à environ 210 milles marins au large des côtes de Gaza en mer Méditerranée.
Le responsable a précisé qu’aucune décision n’avait été prise concernant une participation militaire à une telle opération, expliquant que les Israéliens étaient « très réceptifs » à l’option du pont maritime, car elle éviterait les retards causés par les manifestants bloquant les passages terrestres aux convois d’aides.
Cependant, la réalité est que l’option maritime en utilisant l’armée représente un défi majeur, sans qu’il y ait un site clair pour décharger les aides des navires.