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Près de sept ans après la mort tragique d’un collégien victime de harcèlement en Essonne, la justice a prononcé une condamnation à l’encontre de l’État, obligeant ce dernier à verser 92 000 euros à la famille de l’adolescent. Ce jeune élève de 6e s’était suicidé le 21 novembre 2018, après avoir été soumis à des actes répétés de harcèlement et de violences.
Un jugement révélateur
Le tribunal administratif de Versailles a rendu un jugement soulignant que l’État n’avait pas pris les mesures nécessaires pour mettre fin aux agissements de harcèlement dont l’élève était victime. Les juges ont précisé que l’administration n’avait pas imposé les sanctions requises contre les élèves responsables des faits. Malgré la connaissance des faits par l’établissement et le rectorat, les mesures de médiation et de vigilance mises en place ont été jugées insuffisantes.
Les circonstances du harcèlement
Entre septembre 2017 et avril 2018, le collégien a subi des actes de harcèlement et de violences persistants, ce qui l’a conduit à changer d’établissement. Le jugement du tribunal, daté du 6 mars, rappelle plusieurs incidents marquants : des élèves ont notamment baissé son pantalon durant la récréation, et il a été violemment bousculé alors qu’il utilisait des béquilles, ce qui a entraîné une fracture des deux coudes. Tout au long de l’année, le jeune homme a été frappé, insulté et menacé, même devant son domicile.
Le préjudice moral reconnu
La justice a également établi un lien clair entre le harcèlement subi par la victime pendant plusieurs mois et son suicide, ce qui a conduit l’État à indemniser la famille pour le préjudice moral causé par cette tragédie. Ce jugement marque une étape importante dans la reconnaissance des conséquences du harcèlement scolaire et dans la responsabilité des établissements scolaires vis-à-vis de la sécurité et du bien-être de leurs élèves.