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Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, ont déclaré que des factions armées affiliées aux forces de sécurité syriennes ont attaqué certaines de leurs positions dans la province septentrionale d’Alep. Cette agression survient alors que le gouvernement naissant de la Syrie tente d’unifier le pays, un effort confronté à de nombreux obstacles.
Selon un message publié sur X, le groupe contrôlant une grande partie du nord-est de la Syrie a affirmé que l’incident s’est produit tôt lundi matin dans la région de Deir Hafer.
Violences récentes et tensions accrues
Les factions liées au gouvernement syrien ont lancé une offensive contre quatre positions des FDS dans le village d’Al-Imam à 3 heures du matin lundi, indique le communiqué des FDS. Les combats qui ont suivi ont duré une vingtaine de minutes.
- Les FDS tiennent le gouvernement de Damas pleinement responsable de cet acte.
- Le groupe kurde assure que ses forces sont désormais plus préparées que jamais à répondre avec force et détermination.
Cette nouvelle escalade intervient quelques mois après la signature d’un accord historique en mars, visant à intégrer les FDS aux institutions étatiques syriennes.
Accusations croisées entre les parties
Le gouvernement syrien a accusé les FDS d’avoir blessé quatre soldats et trois civils dans la ville de Manbij, située dans le nord, samedi dernier. Le ministère de la Défense a qualifié cette attaque « d’irresponsable » et menée pour des raisons « inconnues », selon l’agence officielle syrienne SANA.
De leur côté, les FDS, alliées des États-Unis dans la lutte contre l’État islamique (EI), rejettent ces accusations. Elles affirment que leur intervention faisait suite à une attaque d’artillerie non provoquée contre des civils orchestrée par le gouvernement syrien.
Un contexte de guerre et de réconciliation fragiles
Les affrontements récents mettent à rude épreuve l’accord d’intégration conclu en mars, qui vise à réunifier la Syrie après plus de 14 ans de guerre dévastatrice.
Les objectifs principaux de cet accord sont :
- La fusion des institutions militaires et civiles kurdes aux structures étatiques.
- La restauration de l’autorité centrale sur l’ensemble du territoire syrien.
Parallèlement à ces tensions dans le nord, le gouvernement d’Ahmed al-Sharaa fait face à des violences sectaires dans la province méridionale de Soueïda. Ces affrontements opposent depuis le 13 juillet des groupes bédouins et druzes.
Situation sécuritaire dans le sud et réactions internationales
Des troupes gouvernementales ont été déployées pour contenir les combats, qui se sont intensifiés avec des frappes israéliennes contre des positions syriennes, notamment dans la capitale Damas.
- Israël justifie ses actions par la protection des Druzes.
- Malgré un cessez-le-feu en place, quatre morts ont été signalés ce week-end dans la province de Soueïda.
- Le Observatoire syrien des droits de l’homme indique que trois victimes étaient des soldats gouvernementaux et une un combattant local.
- Les médias d’État syriens confirment également des pertes parmi les forces de sécurité.
Le gouvernement syrien a publié un communiqué dénonçant des « attaques perfides » menées par des groupes armés dans la région, violant ainsi l’accord de cessez-le-feu sur plusieurs fronts.