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Coopération au G20 : l’Afrique du Sud face aux tensions mondiales
Les ministres des Affaires étrangères des principales économies du G20 se sont réunis à Johannesburg, en Afrique du Sud, au milieu de tensions géopolitiques, notamment en raison de la guerre en Ukraine, et avec l’absence notable du principal diplomate américain.
Un G20 divisé
Le G20, qui regroupe 19 pays ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine, représente environ 85 % du PIB mondial et trois quarts du commerce international. Cependant, le groupe est profondément divisé sur des questions clés allant de la guerre de la Russie en Ukraine aux enjeux liés au changement climatique.
Discours d’ouverture de Cyril Ramaphosa
Le président Cyril Ramaphosa a ouvert la première réunion majeure de l’année du G20 en soulignant que le multilatéralisme et le droit international sont essentiels pour résoudre les crises mondiales. Il a tiré la sonnette d’alarme sur les divisions croissantes au sein du groupe.
« Il est crucial que les principes de la Charte des Nations Unies, le multilatéralisme et le droit international restent au centre de tous nos efforts. Cela devrait être le ciment qui nous unit », a déclaré Ramaphosa lors de ses remarques d’ouverture.
« Pourtant, il y a un manque de consensus parmi les grandes puissances, y compris au sein du G20, sur la manière de répondre à ces problèmes d’importance mondiale », a-t-il ajouté, soulignant que les conflits menaçaient « une coexistence mondiale déjà fragile ».
Absence des États-Unis et tensions avec l’Ukraine
Les États-Unis n’ont pas assisté à la réunion après que le secrétaire d’État Marco Rubio a rejeté, plus tôt ce mois-ci, l’agenda précédemment convenu sur la « diversité, l’équité et l’inclusion » comme étant « très mauvais ».
Le président américain Donald Trump a ensuite coupé l’aide à l’Afrique du Sud en raison d’un différend avec le pays concernant ses efforts pour corriger les injustices raciales historiques en matière de propriété foncière, ainsi que d’une affaire de génocide contre Israël à la Cour internationale de justice.
Participation de la Russie et préoccupations internationales
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, a assisté à la réunion, aux côtés de responsables des États membres de l’UE qui ont promis un soutien continu à l’Ukraine tout en condamnant l’agression de la Russie.
Les leaders mondiaux sont divisés sur la manière de réagir aux changements de politique dramatiques de Washington depuis le retour de Trump au pouvoir le mois dernier, notamment un plan visant à sécuriser un accord avec son homologue russe, Vladimir Poutine, concernant l’Ukraine.
Appel à la coopération
Cette situation a suscité des inquiétudes parmi les dirigeants européens et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, qui a averti que Kyiv ne reconnaîtrait aucun accord conclu sans sa participation.
Face à ce contexte, Ramaphosa a rappelé aux participants que « la coopération est notre plus grande force ». « Cherchons à trouver un terrain d’entente par le biais d’un engagement constructif », a-t-il déclaré, soulignant que le G20 doit continuer à plaider pour des solutions diplomatiques aux conflits, y compris ceux « qui font rage dans l’est de la République démocratique du Congo, au Soudan, dans le Sahel et à Gaza, des conflits qui continuent de causer de lourdes pertes humaines et d’accroître l’insécurité mondiale ».