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Couronnement maroco-palestinien au Festival du film de Marrakech

by Sara
Couronnement maroco-palestinien au Festival du film de Marrakech

Le Festival International du Film de Marrakech a été marqué par un événement historique pour le cinéma marocain et palestinien. Le documentaire marocain "Mensonge Blanc", réalisé par la jeune Asmae El Moudir, a triomphé en remportant l'étoile d'or du festival. Cette récompense, attendue selon de nombreux critiques et spectateurs qui ont longuement ovationné à l'issue de la projection, constitue une première dans l'histoire du festival, qui n'avait jamais couronné de production marocaine auparavant depuis son lancement en 2001.

Triomphe Historique pour le Cinéma Marocain

Immergée dans l'ambiance particulière de Marrakech, Asmae El Moudir a exprimé un sentiment particulier en présentant son œuvre en Darija marocaine. Malgré une présentation internationale préalable en anglais et en français, la réalisatrice n'avait pas anticipé une telle réception triomphale. Son documentaire avait déjà brillé lors de sa présentation à Cannes, mais c'est à Marrakech que "Mensonge Blanc" a connu son apogée.

Le Cinéma Marocain et Palestinien à l'Honneur

La compétition a également été illuminée par les œuvres marocaine et palestinienne "Gangs" de Kamal Lazraq et "Bye Bye Tiberias" de la réalisatrice Lina Soualem, qui ont conquis les cœurs des cinéphiles de Marrakech ainsi que celui du jury. Cet enthousiasme pour le septième art de la région s'est vu concrétisé par un double couronnement. Ramata Toulaye Sy, réalisatrice sénégalaise, a été honorée pour sa réalisation "Baamum Nafi" (Nafi's Father), une narration captivante révélant la passion des jeunes pour la liberté de choix malgré les contraintes environnantes.

Reconnaissance International et Perspectives pour le Cinéma Marocain

Durant 96 minutes, "Mensonge Blanc" embarque les spectateurs dans une expérience intense au cœur d'une famille marocaine simple, dont le quotidien a été marqué par les tragiques événements de Casablanca en juin 1981, une période dite des "années de plomb". Grâce à des choix techniques ingénieux, la réalisatrice a su transformer les témoignages de sa propre famille, en particulier sa grand-mère, en une œuvre universelle. Le critique cinématographique marocain Hamadi Kroum souligne l'authenticité comme principale vertu d'une œuvre artistique, un credo pleinement illustré par ce documentaire poignant.

La 20e édition du festival a également introduit des nouveautés significatives, telles que la prédominance de l'anglais sur le français et l'adoption de badges électroniques facilitant l'accès aux salles. Ce renforcement de la présence marocaine, soutenu par l'évolution et le dynamisme de l'industrie cinématographique nationale, soulève des réflexions sur l'avenir et les orientations futures du festival de Marrakech. Ainsi, cette plateforme artistique ne cesse d'affirmer sa stature internationale et sa capacité à être un lieu de rencontre et d'échange pour les professionnels et les passionnés du cinéma de tout horizon.

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