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Une tragédie aérienne de grande ampleur s’est produite ce jeudi à Ahmedabad, en Inde, avec le crash du Boeing 787 d’Air India lors de son décollage. Ce seul incident a causé la mort d’au moins 279 personnes, ce qui en fait l’un des accidents les plus meurtriers de l’histoire de l’aviation civile récente.
Selon les autorités indiennes, l’avion, un Boeing Dreamliner en service depuis 2011, transportait 230 passagers comprenant des Indiens, Britanniques, Portugais et un Canadien, ainsi que douze membres d’équipage. Moins d’une minute après son départ de l’aéroport de Ahmedabad, vers 13h39 (08h09 GMT), le vol 171 a émis un appel de détresse et a rapidement percuté un quartier résidentiel, provoquant une explosion dans une boule de feu orange. Seul un passager a survécu aux débris, en étant blessé, tandis que son frère, assis quelques sièges plus loin, demeure porté disparu, son corps toujours recherché.
Les conséquences du crash dans la ville d’Ahmedabad
Le crash a également fait 38 victimes parmi les habitants locaux, morts dans l’explosion qui a ravagé un quartier de la ville. Parmi les passagers figurait Arjun Patoliya, un homme venu disperser les cendres de sa épouse décédée peu de temps auparavant. Des témoins rapportent avoir vu certains corps carbonisés ou des restes humains éparpillés, rendant la tâche des équipes de secours complexe et douloureuse pour les proches.
Les familles des victimes s’organisent déjà pour commencer les rites funéraires. Un groupe de 20 à 30 membres de la famille et amis de Megha Mehta, une kinésithérapeute basée à Londres, ont assisté aux obsèques dans un crématorium d’Ahmedabad, récitant des prières hindouistes. La majorité des corps ont été identifiés par ADN, avec 14 remis aux familles en ce début de week-end, mais de nombreux corps restent encore à rechercher pour l’identification.
Les investigations en cours
Les enquêteurs du monde entier, notamment britanniques et américaines, ont dépêché des équipes pour assister la police indienne dans l’analyse des premières données. La récupération de la boîte noire, essentielle à la compréhension de l’accident, a été effectuée vendredi. Le seconde enregistreur des conversations dans le cockpit est encore en cours de fouille sur le site. Le ministre indien de l’Aviation, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, a souligné que ces éléments aideront à déterminer les causes précises de la catastrophe, tout en précautionnant l’inspection de tous les Boeing 787 en service auprès d’Air India.
Les vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent l’avion juste après son décollage, peinant à prendre de l’altitude, puis chutant lourdement au sol. La sécurité aérienne est sous haute surveillance, et des vérifications approfondies des moteurs, des ailes et du train d’atterrissage ont été ordonnées.
Une catastrophe sans précédent depuis 2014
Il s’agit de l’accident le plus meurtrier depuis le crash du Boeing 777 de Malaysia Airlines, abattu en 2014 par un missile au-dessus de l’Ukraine, faisant 298 morts dont 193 Néerlandais. Dans ce contexte, l’enquête indienne avance prudemment alors que l’origine de l’accident n’est pas encore déterminée. La tragédie a suscité une vague d’émotion en Inde comme à l’étranger, avec de nombreux réfugiés et proches en deuils, notamment ceux qui ont perdu des membres de leur famille dans cette catastrophe.