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Une tragédie aérienne de grande ampleur a secoué l’Inde le 12 juin 2025 : un Boeing 787 d’Air India s’est écrasé peu après son décollage depuis Ahmedabad, causant la mort de 260 personnes et faisant de nombreux blessés au sol. Ce drame, l’un des plus graves dans l’histoire de l’aviation indienne, soulève des questions cruciales sur la sécurité et les procédures en vigueur.
Les détails du crash et les premiers éléments de l’enquête
Selon le rapport publié par le Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB), les interrupteurs d’alimentation en carburant des moteurs ont été mis en position « arrêt » juste avant l’impact fatal. Une conversation étrange entre les membres de l’équipage a été enregistrée : l’un des pilotes demande à l’autre pourquoi il a coupé le carburant, la réponse étant qu’il ne l’a pas fait. Moins d’une minute plus tard, l’avion, qui avait atteint une vitesse maximale de 180 nœuds (333 km/h), s’est écrasé sur des habitations à Ahmedabad, entraînant la mort de 241 passagers et d’au moins 19 personnes au sol, selon un premier bilan. Un seul passager a survécu, un citoyen britannique, qui a quitté l’hôpital depuis.
Les circonstances du décollage perturbé
Le rapport indique que lors du décollage, les interrupteurs d’alimentation en carburant ont été transférés de « run » (ouvert) à « cutoff » (arrêt) pour le premier moteur, puis pour le second, une seconde plus tard. Conséquence immédiate : les deux moteurs ont commencé à perdre en puissance, précipitant la chute de l’appareil. Selon l’enregistrement des conversations dans le cockpit, l’échange entre pilotes soulève une confusion inquiétante sur les actions menant à cette coupure soudaine et volontaire ou accidentelle.
Les investigations en cours et les problématiques techniques
Des analyses approfondies des enregistreurs de vol et de données vocales sont en cours, mais leur complétion pourrait s’étendre sur plusieurs mois, selon les experts cités par le site spécialisé The Air Current. La priorité est désormais de déterminer l’origine précise de cette coupure de carburant, qui n’est pas considérée comme une condition dangereuse actuellement, selon l’Administration fédérale de l’aviation des États-Unis (FAA), qui avait émis un bulletin en 2018 sur le potentiel de désengagement de la fonction de verrouillage des interrupteurs.
Air India, de son côté, a indiqué respecter toutes les directives de navigabilité et de sécurité, précisant qu’aucune action corrective n’a été recommandée pour ses avions ou moteurs. Boeing, constructeur de l’appareil, n’a pas commenté l’incident, mais soutient la poursuite de l’enquête et la coopération avec les autorités.
Implications et questions en suspens
Ce crash soulève des interrogations sur la fiabilité de certains mécanismes de contrôle, la formation des pilotes face à des situations inhabituelles et le respect des recommandations d’inspection. Les enquêteurs examinent également si des défaillances techniques, ou une erreur humaine, ont conduit à cette coupure volontaire ou involontaire des carburants. La participation d’enquêteurs internationaux, notamment américains et britanniques, indique la complexité et l’importance de cet incident pour la sécurité aérienne mondiale.
