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La police judiciaire genevoise est confrontée à une crise de sous-effectif, exacerbée par un épuisement général au sein de ses équipes. Malgré l’arrivée prévue de renforts cet automne, le syndicat estime que ces mesures ne combleront pas le besoin urgent de personnel.
Des renforts insuffisants
À partir de septembre, la police judiciaire comptera 288 postes opérationnels grâce à des transferts et des engagements, mais selon le syndicat, cela reste largement insuffisant. Les chefs de brigade ont alerté la hiérarchie de la police sur cette situation critique.
Une situation alarmante
La direction de la police a confirmé qu’en dépit des neuf nouveaux agents qui viendront renforcer le service, l’effectif ne correspondra pas au budget alloué pour 2024. Le Grand Conseil a voté pour 290,3 équivalents temps plein (ETP) pour la police judiciaire, mais actuellement, seulement 279,3 postes sont occupés.
Il est précisé que le nombre d’inspecteurs varie en fonction des départs, mais la direction assure qu’il n’y a pas de problème de recrutement.
Renforts en septembre
Cinq gendarmes seront transférés à la brigade financière, qui souffre d’une surcharge de travail. De plus, trois nouvelles recrues intégreront la police judiciaire, portant l’effectif à 288,3 ETP. Cependant, cela reste en deçà des besoins exprimés par le syndicat, qui estime qu’au moins 325 postes sont nécessaires pour un fonctionnement adéquat.
Une augmentation jugée dérisoire
Le syndicat SPJ critique la lenteur des augmentations de postes depuis la loi sur la police de 2017, notant que seul 11 ETP ont été créés durant cette période et que le nombre total de policiers a même légèrement diminué. Il appelle à des mesures structurelles pour soulager non seulement la police judiciaire, mais aussi les services d’urgence de la gendarmerie.
Conséquences sur les enquêtes
Le sous-effectif entraîne des retards dans certaines enquêtes et empêche les inspecteurs de mener des travaux d’initiative, essentiels pour prévenir la criminalité. La direction de la police et le département cherchent à mieux répartir les enquêtes judiciaires pour optimiser la prise en charge des affaires.