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Crise à l’université de Columbia : compromission de la liberté académique aux USA

by Sara
Crise à l'université de Columbia : compromission de la liberté académique aux USA
États-Unis

Crise au département des études du Moyen-Orient à l’université Columbia

Le département des études du Moyen-Orient à l’université Columbia (MESAAS) traverse une période de turbulences majeures. Après avoir rassuré en coulisses les membres de ce département, l’université a finalement cédé aux exigences de l’administration de l’ancien président américain Donald Trump, en échange de la récupération de 400 millions de dollars de financement fédéral.

Selon un rapport du site The Intercept, les étudiants et les enseignants ont été stupéfaits d’apprendre, seulement un jour après les assurances de l’université, que celle-ci avait opéré des changements soudains dans sa politique. Ces décisions ont été perçues par beaucoup comme une trahison de la liberté académique.

Des changements imposés sous supervision externe

L’université a modifié sa trajectoire en acceptant des réformes impliquant une supervision extérieure des études du Moyen-Orient. Cela inclut la nomination d’un vice-président senior chargé de réviser les programmes et de s’assurer que les curricula soient « équilibrés ».

Cette mesure a été interprétée par les étudiants et le corps enseignant comme une remise en cause de la liberté académique, ainsi qu’une attaque ciblée contre les recherches critiques portant sur la Palestine et le colonialisme.

Par ailleurs, Columbia a accepté de créer un nouveau corps professoral affilié à l’Institut d’études israéliennes et juives, renforçant ainsi le contrôle externe sur les contenus enseignés.

Impact sur les étudiants et le corps enseignant

Le rapport d’The Intercept, rédigé par Mehnad Bose et Sasha Biazzo, souligne l’inquiétude croissante parmi les étudiants, qui se sentent trahis et craignent des restrictions quant à leur liberté d’expression. Ces craintes sont particulièrement vives chez ceux menant des recherches sur la Palestine.

Certains étudiants envisagent même d’abandonner leurs études, évoquant un « climat hostile ». De leur côté, les enseignants se sentent exclus des processus décisionnels et redoutent une surveillance accrue ainsi qu’une érosion du contrôle académique.

Le département concerné couvre les études sur le Moyen-Orient, l’Asie du Sud et l’Afrique, des domaines désormais au cœur de cette tempête institutionnelle.

Une répression idéologique plus large

Les inquiétudes dépassent le cadre du département, s’inscrivant dans une campagne de répression idéologique plus vaste. Cette dernière cible notamment les études palestiniennes, la théorie critique de la race et les mouvements d’opposition.

Les chercheurs accusent l’université Columbia de privilégier la stabilité politique au détriment de l’intégrité académique. Des incidents similaires ont été signalés à Harvard et dans d’autres universités, ce qui indique une tendance nationale inquiétante.

Critiques des mesures imposées

Les détracteurs des mesures prises par Columbia estiment qu’elles visent avant tout à imposer une conformité idéologique, plutôt qu’à garantir la rigueur académique. Ces politiques constituent une menace pour la pensée critique et la liberté d’opposition scientifique.

Un doctorant du département, souhaitant garder l’anonymat pour protéger son visa, déclare : « Honnêtement, je ne comprends pas tout cela. C’est illogique. Que signifie leur prétention à « équilibrer » un contenu ? Ils ne sont pas experts dans ces domaines. »

source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/4/17/%d8%a5%d9%86%d8%aa%d8%b1%d8%b3%d8%a8%d8%aa-%d8%ac%d8%a7%d9%85%d8%b9%d8%a9-%d9%83%d9%88%d9%84%d9%88%d9%85%d8%a8%d9%8a%d8%a7-%d8%ae%d8%a7%d9%86%d8%aa-%d9%82%d8%b3%d9%85-%d8%a7%d9%84%d8%b4%d8%b1%d9%82

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